Les nombreux professeurs et enseignants, réunis depuis trois jours à Boumerdès, à l'occasion du premier colloque international ayant pour thème “L'apport du LMD dans l'enseignement des langues étrangères”, organisé par la faculté des sciences de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès,qui a pris fin hier, ont relevé un grave déficit au niveau de l'encadrement en langues étrangères . “Bien que les moyens matériels existent, le système LMD est confronté aux moyens humains, d'où la création d'un groupe de réflexion sur le programme et notamment des théoriciens des langues étrangères est indispensable”, dira le professeur Mohand Akli Rezzik. Un autre professeur de la faculté des sciences de Boumerdès affirme qu'il est difficile de trouver de nos jours un enseignant de communication en langue anglaise ou un journaliste qui donne des cours en anglais. À cela s'ajoute d'autres problèmes comme celui du niveau des étudiants, notamment ceux de première année. “Les étudiants arrivent avec des lacunes, d'où il est impératif de renforcer les bases de la langue ayant trait à la morphologie syntaxe, l'écrit, l'oral et l'écoute”, indique Mme Merdès, chef de département des langues étrangères à l'université de Boumerdès et présidente du colloque. “Le programme de première année est trop chargé avec 13 et 14 modules et de nombreux étudiants, notamment de la 1re année, ne trouvent pas assez de temps pour les travaux de recherches ce qui les incite à user du mode sacré du copier-coller sans qu'aucun effort ne soit consenti”, indique un autre intervenant qui soulève d'autres difficultés et entrave le nombre croissant des étudiants qui arrivent à chaque rentrée universitaires et le manque flagrant d'enseignant dans de nombreuses matières surtout les langues, précise-t-il. Sur un autre chapitre, Mme Merdès a indiqué que l'université de Boumerdès compte lancer l'enseignement de la langue française dans le cadre du LMD, l'année prochaine, précisant qu'une forte demande de licence, mastère doctorat en anglais est enregistrée à l'université de Boumerdès. À noter que de nombreuses universités algérienne et étrangères ont pris part à cette rencontre internationale.