A l'origine de cette montée au créneau, les représentants syndicaux avancent plusieurs arguments. Un conflit vient d'éclater entre la section Ugta de Tizi Ouzou et la direction de l'Algérienne des eaux de la même wilaya, En effet, la Centrale syndicale, via ses représentants au sein de la société, reproche aux responsables de l'ADE de mener une campagne d'intimidation, de pressions et de harcèlement dans le but de les dissuader de restructurer leur organisme. A l'origine de cette montée au créneau, les représentants syndicaux avancent plusieurs arguments. En premier lieu, ils accusent le directeur de l'unité de Tizi Ouzou de mener une campagne de déstabilisation de la section syndicale qui s'apprête à se restructurer après une assemblée générale. Dans leur réquisitoire, les représentants syndicaux vont même jusqu'à accuser la direction de l'entreprise de vouloir mettre en place une section syndicale parallèle fantoche pour servir ce qu'ils qualifient de vils et bas intérêts de cercles occultes. Devant cette situation, la Centrale syndicale interpelle avec véhémence, selon ses propos, le premier responsable de cette entreprise pour instruire le directeur de l'unité de Tizi Ouzou «et sa cour mue par des intérêts strictement personnels» à mettre fin à toutes ces pressions et autres intimidations à l'encontre des cadres syndicaux. En effet, à l'approche de l'assemblée générale de restructuration de la section syndicale de l'Ugta de cette entreprise les responsables de l'Algérienne des eaux sont suspectés de vouloir empêcher l'élection des membres par des moyens fallacieux ainsi que des intimidations dirigées essentiellement contre la commission électorale. Pour ce faire, des décisions de mutation et des sanctions arbitraires seraient prises contre toutes les personnes qui se seraient portées volontaires aux candidatures. De la manière la plus explicite, la centrale syndicale cite en exemple le chef de service de la même unité qui s'était vu muté vers l'antenne de Azazga pour avoir prétendu se présenter à l'élection de la section syndicale. Au même titre, l'union syndicale compte engager des actions d'envergure jusqu'à la réintégration de ce cadre éjecté sans motif professionnel convaincant, selon eux. Par là même, ils interpellent le ministère de tutelle et la direction générale de l'ADE, faute de quoi, menacent-ils, des actions d'envergure seront entreprises. Et le compte à rebours a commencé, à se fier à leurs propos. Par ailleurs, le Snapap, dans une déclaration rendue publique hier, a menacé de paralyser le secteur de la formation professionnelle dans les semaines à venir. A l'origine de cette grogne, le statut particulier de la corporation qu'ils ont jugé dégradant. Il y a lieu donc de s'attendre à des débrayages et des jours difficiles à la veille des plus importants examens du secteur de l'éducation et le la formation professionnelle. Les conflits au niveau de l'ADE n'augurent quant à eux rien de bon sachant que cette entreprise est le principal pourvoyeur d'eau potable, denrée rare surtout ces mois d'été.