Le plan d'urgence de l'alimentation en eau potable initié pour la capitale ne peut être qu'une solution conjoncturelle pour une situation de pénurie qui prévaut actuellement dans d'autres pays. La mobilisation des eaux souterraines à travers la réalisation des 42 forages, l'interconnexion des trois barrages Bouroumi- Ghrib- Boukourden, la réhabilitation et la réalisation de conduites de transfert ou encore l'installation de monobloc de dessalement d'eau de mer ne peuvent être à elles seules des solutions définitives. Un pays comme l'Algérie qui se situe dans une zone semi-aride, aura besoin d'une politique «nationale» qui sera élaborée sur le court, moyen et long termes et qui sera appliquée rigoureusement et suivie minutieusement. Justement, le Président de la République a plaidé à maintes reprises pour une réflexion en ce sens. Le recours à un projet qui a longtemps était mis aux oubliettes en l'occurrence les stations de dessalement est une des preuves de la prise de conscience de l'Etat quant à ce sujet. D'autres projets ont été également insérés dans l'agenda de l'Exécutif, notamment les opérations de désenvasement des barrages qui, faut-il le mentionner, sont dans leur totalité affectés, la réhabilitation des stations d'épuration et de traitement des eaux usées et la réalisation de points de captage de sources. Reste que l'Etat ne sait plus où donner de la tête avec la mise en chantier de tous ces projets qui, faut-il le reconnaître, tarde à venir dans la mesure où l'amélioration de la situation, ne serait-ce pour la capitale, n'est prévue qu'à la fin octobre. Dans sa communication, de lundi dernier, la porte-parole du gouvernement Mme Khalida Toumi a affirmé que la situation verra des améliorations au fur et à mesure que les ouvrages hydrauliques s'achèveront.