Les actions d'urgence sont déjà entamées. Les besoins de la population en eau potable seront satisfaits, malgré la persistance de la sécheresse caractérisée par un déficit pluviométrique évalué à près de 30%, insiste M.Berraki Arezki, directeur de la maintenance et du contrôle des barrages au sein de l'Agence nationale des barrages. La fermeté de cette décision s'explique par la mobilisation humaine et matérielle des instances concernées alertées par la pénurie qui sévit davantage dans notre pays appuyées par un plan de développement national de l'eau qui permet une vision cohérente en matière de disponibilité et d'utilisation des ressources en eau à travers une planification nationale capable d'assurer à terme, un équilibre interrégional «besoins-ressources». Les actions d'urgence sont déjà entamées, confirme notre interlocuteur, à commencer par l'interconnexion des barrages excédentaires de Ghrib-Bouroumi et Boukoudrane avec le réseau d'Alger afin de suppléer le déficit des eaux superficielles provenant du complexe Beni-Amrane-Keddara-Hamiz et ce, faut-il le dire, dans le cadre du renforcement de l'AEP de la capitale. Les échéances retenues sont de ramener 150.000 m3/j à la fin du mois de septembre prochain dont 50.000 m3/j à fin juin 2002. D'autres actions sont à venir, notamment la réalisation des forages, la construction des stations de dessalement de l'eau de mer qui seront complétées par des stations monoblocs réservées exclusivement à toutes les unités industrielles et touristiques situées sur le littoral. La prise en charge des eaux usées épurées, qui peuvent constituer des ressources importantes pour l'industrie et l'irrigation, est prise en compte dans la nouvelle politique, d'où la décision de la réhabilitation de la quasi-totalité des stations qui sont actuellement à l'arrêt ainsi que la construction d'autres édifices de traitements, notamment avec l'adoption d'un nouveau procédé qu'est le lagunage. Enfin, la lutte contre les fuites par l'aménagement des réseaux vétustes et obsolètes et contre le forfait par la génération du comptage et la chasse aux piquage et forage illicite est également la démarche qui va être entreprise incessamment par les autorités concernées afin de réduire le taux de déperdition de ce précieux liquide. Ces actions qui comptent couvrir le déficit en eau potable doivent être impérativement soutenues par la bonne volonté des citoyens à économiser cette ressource.