La guerre de succession est ouverte. La candidature de Sid Ali Lebib a été rejetée. Mustapha Berraf annonce son retrait officiel. L'Assemblée générale élective est reportée d'un mois. A deux jours de l'Assemblée générale élective du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, président en exercice et candidat à sa propre succession, dribble toute la famille sportive. Et quel dribble! Alors qu'il était donné favori, Mustapha Berraf annonce son retrait définitif de l'instance olympique nationale. «Oui, je confirme mon retrait définitif du COA», a-t-il affirmé dans une déclaration à l'APS. «Je ne peux revenir sur ma décision», a-t-il précisé. Sur sa lancée, Mustapha Berraf ajoutera, dans un communiqué, son retrait «de toutes activités du Comité olympique algérien. A ce titre, Berraf ne sera pas candidat aux prochaines élections». Devant cette cascade de surprises, les élections pour la désignation d'un nouveau président et du bureau du COA sont reportées d'un mois, a-t-il encore ajouté, L'intérim de la présidence du COA sera assuré par le vice-président, M.Toufik Chaouch Teyara. Pourtant, en date du 25 avril, Mustapha Berraf avait présenté les grandes lignes de son programme qu'il comptait réaliser s'il était réélu. D'autant que la présidence du COA lui tendait la main après le rejet de la candidature de l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Lebib. Au cours d'une conférence de presse animée à Alger, M.Mustapha Berraf a indiqué que les dossiers de candidature de Sid Ali Lebib et de l'ancien président de la Fédération algérienne de sport universitaire (Fasu), Hassan Chikh, ont été rejetés par la commission des candidatures en application de la décision de l'AGO du COA tenue le 9 janvier dernier. Le lendemain, Sid Ali Lebib annonce son retrait des élections pour la présidence du COA. Dans une déclaration rendue publique, M.Sid Ali Lebib a souligné qu'il «se retire spontanément (...) de la course à la présidence de l'instance olympique nationale», soulignant qu'il «s'inscrit toujours dans l'esprit du développement et du redressement du sport national, comme prôné par les plus hautes autorités du pays». Or, dans un entretien accordé à un confrère, Sid Ali Lebib avait affirmé que «la majorité des présidents élus m'ont sollicité pour revenir aux affaires du COA, instance où je n'ai pas eu l'occasion de terminer mon mandat au début des années 90, et ce, suite à ma nomination comme ministre de la Jeunesse et des Sports». Mais que s'est-il passé entre-temps? Qu'est-ce qui a poussé aussi bien Sid Ali Lebib que Mustapha Berraf à se retirer de la course? Ce dernier a de tout temps insisté sur l'autonomie du mouvement sportif et que ses instances agissent en toute légalité, notamment pour justifier le report de l'Assemblée générale élective, prévue initialement le 4 décembre 2008. Dans un communiqué émis, alors, le COA avait soutenu que cette décision est souveraine, sans aucune interférence ou ingérence externe. Avec le retrait des deux favoris, après celui de Mustapha Larfaoui, président de la Fédération internationale de natation et de la Confédération africaine de natation, la guerre de succession est ouverte. Mais à ce rythme, il n'est pas exclu que le Comité olympique algérien se dirige tout droit vers une issue incertaine.