Vol, agression, prostitution et vente illégale de boissons alcoolisées, tels sont les fléaux qui touchent de plein fouet la société. Trois personnes ont été arrêtées pour création de lieu de débauche. Le corps sans vie d'une jeune fille âgée de 30 ans, originaire de la wilaya de Sétif, a été découvert, jeudi dernier sur le rivage de la ville côtière de Melbou. Suicide ou meurtre? L'enquête le déterminera. 18 personnes ont été arrêtées pour diverses infractions au cours de la semaine écoulée. Quatre mis en cause ont été mis sous mandat de dépôt, alors que les quatorze autres ont été libérés après leur présentation devant le parquet. Des individus ont été écroués pour détention illégale d'arme à feu de fabrication artisanale. Un jeune homme de 23 ans, originaire de la commune de Oued Ghir, a été arrêté pour avoir insulté et agressé ses parents. Un quadragénaire, résidant dans la localité d'Aït Smaïl, accusé d'avoir violé une jeune fille de la même région, a bénéficié d'une liberté provisoire, en attendant sa comparution devant le tribunal. Quant aux autres personnes poursuivies pour plusieurs chefs d'inculpation tels que conduite en état d'ivresse, coups et blessures volontaires ont été arrêtées. Un sexagénaire, retraité, et une jeune femme de 33 ans ont été surpris en pleins ébats au moment où un gardien avouera qu'il louait les deux chambres du camping aux couples illégitimes moyennant une contrepartie financière. Les trois acolytes, ont été mis sous mandat de dépôt. Ce phénomène de prostitution et de création de lieux de débauche a tendance à prendre des proportions alarmantes dans la région de Béjaïa au même titre que les points de vente de boissons alcoolisées, lesquelles se métamorphosent en bars clandestins. 11 débits et points de vente de boissons alcoolisées ont été fermés ces derniers jours. Ces quelques cas de dépassement de tous genres renseignent amplement sur l'état de dégradation de la situation à Béjaïa. Vol, agression, prostitution et vente illégale de boissons alcoolisées, tels sont les fléaux qui touchent de plein fouet la société. L'on comprend alors aisément la réaction, parfois musclée des populations, notamment celles vivant aux abords des stations balnéaires de la côte est et ouest de la wilaya de Béjaïa. Il n'est pas rare, en effet, que spontanément des gens descendent dans les rues et bloquent la circulation en guise de protestation. Un mode d'expression qui revient souvent en l'absence de réponse aux doléances faites par écrit ou par directement auprès des services concernés. Face à ce phénomène, qui se répète, les autorités de wilaya semblent avoir pris la mesure de la situation. Les investigations successives et les descentes menées par les services de la gendarmerie et de la police sont une réponse à la pression populaire. Les services de police ont repris du poil de la bête pour éradiquer tous les fléaux qui empoisonnent la vie des citoyens. Il reste à espérer que cela ne soit pas seulement conjoncturel. Un travail continu doit, en effet, être de rigueur pour décourager toute tentative de quelque nature qu'elle soit. Sévir est devenu une nécessité au rythme où vont les choses. Les servies de sécurité doivent aussi agir dans la ville de Béjaïa. Si pour l'heure, les citoyens ne bougent pas, ou dénoncent seulement par écrit, il faut croire que le risque de les voir recourir à l'action de rue existe. Certains quartiers, que nous tairons ici, sont devenus pire que ceux de la côte ouest. Des cafés en plein centre-ville de Béjaïa font office de véritables lieux de débauche qui ne disent pas leur nom au vu et au su de tous. Il ne s'agit pas d'une moralisation mais l'évidence saute aux yeux. Certains cafés de la ville de Béjaïa ne sont pas fréquentables. Les famille respectables ont, depuis longtemps, déserté ces lieux mal fréquentés.