Cette dernière décennie, plus de 60.000 cas de violence ont été enregistrés au niveau des trois cycles d'enseignement du pays. Le secteur de l'éducation de la wilaya d'Oran vient de bénéficier de plus de quatre cents nouveaux postes d'emploi à la faveur d'une convention conclue entre le ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger et le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ces éducateurs auront pour mission de veiller à assurer la sécurité en milieu scolaire. Plus de cent agents seront affectés à la sécurité des écoles primaires tandis que le reste sera déployé sur l'ensemble des écoles du palier moyen. Selon des sources proches du dossier, la tutelle met les bouchées doubles aux fins de se mettre en position de force. «La tutelle est plus que décidée à assainir l'environnement qui continue d'entacher l'image de l'éducation» ont affirmé nos sources ajoutant qu'«en renforçant les effectifs des agents de protection et accompagnateurs, la violence sera éradiquée». Ces 420 agents-accompagnateurs devront assurer la protection des élèves, d'une part, et faire face à toutes menaces exogènes, d'autre part. Pour rappel, le département de M.Benbouzid a bénéficié de plus de 21.000 postes budgétaires temporaires au terme d'une convention conclue en mai dernier avec le département de Djamel Ould Abbès. Cette convention octroie au profit du ministère de l'Education nationale plus exactement 21.840 postes budgétaires provisoires. Dans ce nombre, il faut retenir quelque 12.300 postes d'éducateurs, accompagnateurs chargés de la sécurité des élèves contre la violence en milieu scolaire. Ces postes budgétaires coûteront 10 milliards de DA au ministère de la Solidarité et ils seront renouvelés chaque année en adéquation avec les besoins exprimés par le ministère de l'Education nationale. Le chiffre n'est pas exagéré au regard de ce qui se passe actuellement dans nos établissements scolaires en termes de violence et de sécurité. En effet, nos écoles sont devenues des champs de bataille et le théâtre de cas de violences étranges. Cette dernière décennie plus de 60.000 cas de violence ont été enregistrés au niveau des trois cycles d'enseignement du pays. Les écoles d'Oran ne sont pas en reste. Les institutions scolaires d'Oran, en particulier les lycées, sont de plus en plus la cible d'agressions répétées. Pour se prémunir contre ces agressions, certains élèves n'ont pas trouvé mieux que de se prémunir d'armes blanches une attitude qui n'a pas été du goût de la Direction qui a instauré la fouille systématique des cartables des élèves. «Cette décision a fait des mécontents et engendré une certaine résistance de la part des élèves et leurs parents, mais elle a été saluée après que ces mêmes fouilles ont permis des découvertes ahurissantes dans les sacs des élèves». Cette violence dans les écoles s'est illustrée par le décès, l'année passée, d'un collégien froidement poignardé par son camarade au Amandiers (Oran). Nombreux sont les enseignants victimes des dépassements graves! «Les éducateurs sont la proie facile des dépassements émanant de leurs élèves et parfois même de personnes qui n'ont aucune relation avec le secteur» déplore-t-on. Aussi «asseoir une certaine rigueur dans la gestion des affaires de l'élève depuis sa sortie de l'école jusqu'à son arrivée chez lui est plus qu'impératif» préconise la nouvelle stratégie de la tutelle.