Elle sera calculée selon la moyenne obtenue durant l'année, affectée du coefficient 1 plus la note obtenue au BEM affectée du coefficient 1, le tout divisé par 2. Le département de l'éducation nationale revoie sa copie. Le système d'évaluation de passage au lycée est revu. Son application intervient à partir de cette année. Ainsi, la moyenne des élèves non reçus à l'examen du brevet de l'enseignement fondamental (BEM) sera révisée. L'annonce a été faite, hier, par le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid. «La moyenne des élèves qui n'ont pas été reçus, cette année, au BEM selon l'ancienne réglementation, sera révisée et ils accèderont en fonction de leurs notes», précise le ministre, qui a réuni les directeurs de l'éducation. Pour cela, le coefficient du BEM est de 1 au lieu de 3, actuellement. Un coefficient équitable est donc institué. Pour cet examen, la moyenne de passage sera, désormais, calculée selon la moyenne obtenue durant l'année affectée du coefficient 1 plus la note obtenue au BEM affectée du coefficient 1, le tout divisé par 2. Le ministère rectifie ainsi le tir. Les remarques du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, ont été aussitôt mises en oeuvre. Le chef de l'Etat avait qualifié d'«injuste» le système d'évaluation actuel auquel il faut parer en instituant un «coefficient équitable» pour le passage au cycle secondaire. Cela, avait-il dit, en prenant en considération l'effort des élèves pendant toute l'année. M.Benbouzid annonce que les résultats seront connus avant le 10 juillet prochain. «Avec l'application de cette nouvelle réglementation, nous nous attendons à une augmentation de 10% à 14% du taux de réussite au BEM», soutient le ministre. Pour rappel, le taux d'admission est de 49,17% au niveau national. M.Benbouzid explique que ce nouveau système permettra de faire face au gonflement des notes des élèves. «Il n'y aura pas un millième de points qui sera donné en dehors de la valeur de l'élève», avise M.Benbouzid. Pour l'année prochaine, le système sera encore plus rigoureux. Les compositions se feront par circonscription et les sujets seront élaborés par l'Office national des examens et concours en collaboration avec les enseignants. Pour M.Benbouzid, les grands équilibres du secteur sont rétablis. Place maintenant à de nouveaux systèmes à mettre en oeuvre toujours dans le cadre de la réforme éducative. Par ailleurs, le ministre a instruit les directeurs d'éducation pour faire un rapport d'évaluation détaillé des résultats de l'année. «Je félicite les établissements ayant obtenu un taux de réussite de 100% au BEM. Pour ceux qui n'ont pas eu de bons résultats, la faute n'incombe pas à l'élève», s'insurge le ministre. Il exige, ainsi, un rapport expliquant les raisons de ces lacunes plus particulièrement pour les wilayas du Sud. Par ailleurs, le premier responsable du département de l'éducation nationale est revenu sur plusieurs sujets relatifs aux examens du Bac et de 6e année ainsi que les réformes éducatives. Pour ce qui est du baccalauréat, M.Benbouzid rappelle que les taux de réussite au baccalauréat ne sont plus redescendus sous la barre des 30%. Ils ont dépassé la barre des 40% en 2004 et celle des 50% en 2006 avec la suppression du système de rachat. Pour l'année prochaine, le ministère compte renforcer davantage les cours de soutien destinés aux élèves des classes d'examen. Ils seront dispensés quotidiennement après 17 heures au niveau de tous les établissements. Pour le primaire, le ministre estime que les objectifs escomptés pour l'enseignement des langues étrangères ne sont pas encore atteints. En revanche, il relève un déficit en matière de gestion des écoles primaires par les APC. «Pourtant, nous avons débloqué 30 milliards de DA pour la réhabilitation de ces établissements. De plus, une enveloppe de 15 milliards de DA a été consacrée à ce volet dans la loi de finances complémentaire», rétorque M.Benbouzid. Les P/APC, prévient-il, seront jugés pour cela. Dans ce contexte, il affirme que les élèves non reçus à l'examen de 6e (7%) ne seront pas expulsés. Une éducation spécialisée leur sera dispensée. La réforme pédagogique va continuer, enchaîne-t-il par ailleurs. Il s'agira de la préparation à l'accueil en 1e année moyenne en septembre 2008 des deux cohortes (6e AF et 5e AP) qui achèveront simultanément l'enseignement primaire en juin 2008. La deuxième phase de la réforme sera consacrée à la mise en place d'un dispositif d'évaluation systématique des nouveaux programmes et manuels en vue de leur actualisation périodique. Il s'agit, aussi, de l'élaboration de la deuxième génération de programmes et manuels. Ainsi, 56 millions de nouveaux manuels seront produits. La distribution de 40 à 45% de livres de terminale sera achevée avant fin juillet alors que pour le reste, les livres sont déjà au niveau de chaque établissement. Dans ce cadre, 3 millions d'élèves (50%) bénéficieront de la gratuité des manuels pour les trois paliers. Enfin, le ministre annonce l'ouverture de 10.600 nouveaux postes pédagogiques en 2008.