Les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville des Ponts durant ce week-end ont causé de graves dégâts au niveau de plusieurs quartiers, laissant de nombreuses familles vivant déjà dans des conditions précaire, dans un désarroi total. Les dégâts ont été plus importants au niveau de Oued El Had. Implantés en contrebas des cités de Sakiet Sidi Youcef et des frères Abbès, les bidonvilles ont été pris de court par un déluge au point que leurs habitants ont été contraints de fuir et d'assister impuissants à la montée des eaux à l'intérieur même de leurs habitations de fortune. Les services de la Protection civile étaient en état d'alerte. Autant dire que les vieilles maisons de Souika ne pouvaient faire l'exception au regard des mauvaises conditions climatiques. A la cité Daksi, les inondations avaient pris en otage les automobilistes et piétons qui étaient contraints de patauger même dans les eaux usées après l'éclatement des conduites principales. Le même spectacle a été vécu par les habitants de la cité du 20 Août. Pourtant, les citoyens n'ont cessé d'alerter les autorités. En vain. Les responsables locaux n'ont pas jugé nécessaire de déclencher des opérations dans ce sens. Devant cette dégradation tous azimuts, dire que Constantine est la capitale de l'Est, c'est faire de l'humour noir. Quant aux résultats des différents plans d'action lancés, ils laissent à désirer. Lors des dernières pluies, des centaines de riverains ont été contraints de se mobiliser pour tenter de sauver le peu de matériel qui reste, sous les yeux des autorités locales passives. La même image s'offrait aux passants dans les quartiers de Chaâb Erssas, Boumerzoug et bien d'autres. Constantine, qui aspire à la modernisation, n'arrive même plus à résoudre son épineux problème relatif à l'obstruction des collecteurs principaux situés à travers la ville.