La seule compensation que les organisateurs attendent de ces prétendants est la continuité et la création en écriture, vecteur de pérennisation, de sauvegarde et de préservation de toutes les cultures. La première édition du concours intitulé Kaki d'Or, initié et organisé par le commissariat du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem était un succès. Elle a connu une très belle adhésion du monde de la culture en général et du théâtre en particulier. Cette initiative n'est que le juste retour des choses dans la ville de Mesk El Ghanaïm pour gratifier et se rappeler pour toujours la contribution exceptionnelle de Kaki durant son riche parcours, «qui fut l'un des précurseurs du 4e art, et ancrer ainsi cette tradition d'encouragement en cette jeunesse qui a soif de prouver de quoi elle est capable dans un sens et assurer la relève et la production dans l'autre», a souligné Djamel Ben Saber durant le point de presse qu'il a animé hier au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Il faut savoir que Djamel Ben Saber avait une idée plutôt avant-gardiste. Il souhaitait mettre la culture à portée de tous. Ce plan de travail consiste en la prise en charge des jeunes comédiens qui assureront la relève durant des stages de formation, forums et colloques. «Les journées de la dramaturgie» de Mesk El Ghanaïm constituent une manifestation spécialisée pour les auteurs dramatiques. Elles se tiennent annuellement «à la mémoire du grand dramaturge algérien, le regretté Ould Abderrahmane Kaki». Pour sa deuxième édition, qui se tiendra les 13 et 14 mai prochains à la Maison de la culture Abderrahmane-Kaki de Mostaganem, nous avons reçu 24 pièces théâtrales écrites par des amateurs et des professionnels. Ces textes sont soumis à une commission nationale constituée de spécialistes en la matière à l'instar de Athmani Mokhtar, Fetmouche Omar, Fouzia Aït El Hadj, Imounene Ben Brahim et Brahim Noual, et ce pour désigner les quatre lauréats de cette année. «Kaki d'or, Kaki d'argent, Kaki de bronze et celui d'encouragement», a-t-il dit. D'autre part, le commissaire du Festival national du théâtre amateur, dont la 42e édition est prévue du 21 au 28 juin prochain à Mostaganem, M.Bessaber nous révélera avoir reçu plus de 65 demandes de participation venues des quatre coins du pays. «Grâce à l'aide des autorités locales et des institutions culturelles, nous avons déjà lancé la campagne de présélection à travers l'organisation de festivals régionaux pour les éliminatoires tels que Adrar, Guelma, Maghnia, Boudouaou et Médéa. Les prestations des troupes seront évaluées par une commission nationale», dira-t-il. Concernant son travail en tant qu'homme de théâtre, il nous confiera qu'il est en plein projet d'une pièce intitulée Blanche, noire, rebelle Africa, coïncidant avec le grand événement africain que l'Algérie abritera en juillet prochain. Ainsi, le commissariat a fait de l'orientation et de la formation des domaines d'action essentiels. Les normes de qualité reposent sur des indicateurs de résultats ou de qualifications. Ben Saber et son équipe ont imaginé un circuit culturel de grande envergure en proposant un site théâtral nommé la Citadelle, dont une copie du projet est sur la table des décideurs. Cette manifestation se veut une opportunité pour tous les intéressés. Elle doit être ouverte aux artistes et aux créateurs qui viendront se découvrir car il s'agit d'un tournant historique, d'autant que l'événement sera aussi marqué par une rencontre inédite pour dialoguer et réfléchir ensemble sur l'écriture dramatique, en particulier, et la dramaturgie, en général, au plan national et universel. La seule compensation que les organisateurs attendent de ces prétendants est la continuité et la création en écriture, vecteur de pérennisation, de sauvegarde et de préservation de toutes les cultures.