Il s'agit de la création d'une compagnie d'aviation à bas prix, d'un campus universitaire et de l'installation d'une usine d'aluminium à Ghazaouet. Le président du Forum des compétences algériennes en Suisse, Brahim Gacem, a indiqué hier que trois projets ont été soumis à discussion en atelier pour étudier les opportunités de leur réalisation en Algérie. Cette déclaration a été faite hier à la clôture du 5e Forum international de la finance qui s'est tenu à l'hôtel Aurassi. Gacem a expliqué que ces projets concernent la création d'une compagnie d'aviation à bas prix, d'un campus universitaire et l'installation d'une usine d'aluminium à Ghazaouet à l'est du pays. Gacem a pris soin de préciser que ces projets sont encore au stade d'idées et qu'il n'y a pas encore d'investisseurs qui y sont intéressés. Cette proposition entre, selon lui, dans le cadre de l'enrichissement des thèmes proposés au débat lors du forum. C'est aussi une manière de tisser des liens entre le monde de la finance et celui de l'entreprise. Quelques détails seulement ont été donnés par notre interlocuteur. Il affirme que le plan de construction d'un campus prévoit une capacité d'accueil de 4000 étudiants avec un concept novant en matière pédagogique et adapté aux réalités algériennes. A propos de l'unité de production d'aluminium, Gacem a souligné que la technologie proposée a déjà fait ses preuves dans d'autres parties du monde comme aux Etats-Unis d'Amérique. L'intérêt pour les concepteurs du projet est de récupérer les déchets de l'usine actuelle d'aluminium pour les retraiter afin de produire un aluminium de deuxième génération. Concernant l'idée de création d'une compagnie d'aviation à bas prix, Gacem a soutenu que ceci n'est pas dépourvu d'intérêt. Il en veut pour preuve le fait que ce genre d'investissements a eu des résultats favorables au Maroc ou dans d'autres pays à un niveau de développement comparable au nôtre. La proximité avec des pays importants comme ceux du sud et du nord de la Méditerranée offre, selon lui, une bonne opportunité pour le développement de ce secteur. Le président du forum parle même de la possibilité de mise en relation d'affaires entre des chefs d'entreprise et des banquiers pour discuter des financements de ces projets. Il est vrai que le Forum de la finance n'est pas réservé uniquement aux gens de la finance puisque des patrons d'entreprises publiques et privées s'y côtoient à chaque édition annuelle de cet événement. Pour cette cinquième édition, il y a eu la participation des dirigeants d'Algérie Télécom, de Hamoud Boualem ou encore ceux d'Air Algérie. L'année prochaine, l'organisateur du forum compte mobiliser des experts pour proposer de nouveaux projets d'investissement en soulignant que c'est de cette manière que les entreprises seront motivées pour étendre leur champ d'action et pour ne pas sombrer dans l'attentisme suite aux effets de la crise mondiale. D'ores et déjà, Gacem estime que le gouvernement a pris les bonnes décisions pour protéger son économie en citant la circulaire du Premier ministre Ahmed Ouyahia sur la participation du capital local dans les sociétés étrangères à hauteur de 51%. Invité à donner son avis sur les pratiques mondiales dans la gestion des entreprises à capitaux étrangers, il a précisé qu'en Suisse la législation impose que 60% de la composante d'une société soit de ce pays. Il trouve alors normal que le pays protège ses intérêts, y compris dans le domaine des finances et des banques. A propos de ces dernières, Gacem estime que la formation doit toujours être considérée comme une priorité afin de hisser le personnel des banques locales à un niveau de pratique conforme aux standards mondiaux. Dans ce contexte, il a été en accord avec Mohamed Esfih, directeur exécutif de Swiss Company Business Century, sur la nécessité de s'adapter aux nouvelles, technologies utilisées dans le domaine bancaire. Le mobile banking est d'ailleurs en train de supplanter le e-banking dans certains pays asiatiques notamment, a souligné Mohamed Esfih. Selon ce dernier, il est possible d'utiliser avec beaucoup de simplicité le téléphone portable pour effectuer des opérations comme le règlement d'une facture avec un niveau élevé de sécurité. Or, en Algérie, il y a encore des écueils à la pénétration de ces technologies. A l'heure actuelle, l'utilisation du chèque et de la carte bancaire n'est pas encore maîtrisée, a fait remarquer ce responsable. Selon lui, cela ne doit pas empêcher la communauté bancaire en Algérie de se tenir au courant des nouveaux développements de la monétique au niveau mondial avant d'envisager leur introduction dans le pays. D'ailleurs, l'ensemble des ateliers tenus hier ont trait à des domaines techniques dans les domaines de la sécurité et de la maîtrise du risque.