Le fils du Guide libyen, Seif El Islam, qui vient d'achever un séjour de trois jours en Algérie dans le cadre d'une visite qualifiée de «privée», a déclaré à partir d'Oran que la situation juridique des prisonniers algériens «sera réglée dans les jours à venir». Ce qui laisse espérer que sa rencontre en tête-à-tête de mercredi dernier, avec le chef de l'Etat a été fructueuse et que le sujet a été abordé de manière officielle. Pourtant, le jour-même, il avait seulement laissé entendre à l'APS que les informations qu'il détenait «étaient de bon augure» sans autre précision. Les 56 prisonniers algériens détenus en Libye ont bénéficié de la grâce présidentielle mais attendent toujours d'être rapatriés en Algérie. Selon des informations publiées par la presse nationale, 22 ont été condamnés à perpétuité, 8 à la peine capitale, 5 à l'amputation de la main et 17 toujours en attente de leur procès. Le Guide libyen, Mouamar El Gueddafi a décrété une grâce au profit des 56 détenus algériens condamnés, entre autres, à l'amputation de la main et à la perpétuité. Treize détenus ayant bénéficié de la grâce présidentielle étaient dans les prisons de Sebha et de Djandouba à Gheriane, au sud de la Libye. Ils ont été transférés à la prison d'El Djadida à Tripoli. Ces détenus algériens qui sont dans leur majorité originaires de la wilaya d'Illizi, ont été arrêtés entre 2006 et 2008 pour les chefs d'inculpation «trafic de drogue et contrebande». Malgré un accord officiel signé au plus haut niveau entre les deux pays, quelque «chose» bloque encore ce transfert. Que s'est-il passé pour que ces 56 prisonniers ne soient finalement pas livrés à leur pays? La Libye et l'Algérie ont-elles signé les documents de ratification de l'accord relatif au transfert des prisonniers? Un tel accord peut permettre, par exemple, aux autorités judiciaires des deux pays d'établir une coopération dans le domaine du transfert des prisonniers. Mais pour l'instant, les familles des détenus qui ont mis un peu d'espoir dans cette visite du fils du Guide libyen sont aujourd'hui un peu plus fixées sur les «tractations en cours» permettant une issue favorable à cette affaire. La stature et le poids grandissant que ne cesse de prendre le président de la Fondation Kadhafi pour le Développement (FKD), Seif El-Islam Kadhafi, y sont pour beaucoup dans l'issue finale. Récemment encore il est intervenu dans l'affaire liée à l'arrestation de l'avocat et ancien secrétaire général de l'Association libyenne des droits de l'homme à la Fondation Kadhafi pour le développement (FKD), Jumaa Attigua. Le fils du colonel El Gueddafi a exigé de ceux qui sont à l'origine de l'arrestation de Jumma Attigua de «rendre compte». Les Nations unies ont accepté, le 18 janvier, l'accréditation de son organisation caritative en tant que première organisation non gouvernementale (ONG) libyenne à bénéficier de ce statut. L'action de la FKD, ONG créée en 1998, est régie par les principes de la protection des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, la contribution au développement de la société civile et de ses institutions, la promotion du bénévolat et de la philanthropie, l'établissement de coopération avec les associations et les institutions de la société civile, l'appui aux groupes vulnérables et l'assistance humanitaire aux victimes des catastrophes et des guerres partout dans le monde.