Drôle, amusant, mais sait être sérieux quand il le faut, le comédien s'est révélé à l'image de son personnage, un vrai artiste. A la veille de la représentation de sa dernière création Body Guard au Théâtre de verdure d'Alger, le grand comédien et humoriste égyptien, Adel Imam, a animé, hier, une conférence de presse à la maison de la presse Tahar-Djaout. Le comédien, qui est arrivé vendredi soir à Alger pour participer aux festivités commémorant le 40e anniversaire de l'Indépendance et de la Jeunesse, a déclaré d'emblée être très content d'être en Algérie. «Cela faisait longtemps que je rêvais d'y venir», dira-t-il. Préférant ne pas parler de sa pièce, mais plutôt nous laisser le soin de la découvrir et l'apprécier au cours des jours à venir (1er, 2 et 3 juillet), Adel Imam s'est étalé sur la question palestinienne et son conflit avec Israël, ponctuant ainsi son point de vue à ce sujet d'une boutade qui a beaucoup fait rire l'assistance très nombreuse dans la salle des conférences. A une question de savoir si la culture ou l'activité artistique peut aider les pays pauvres à s'en sortir, le comédien répondra: «L'art seul ne suffit pas. C'est un ensemble de beaucoup de choses (...) cela fait 50 ans que le problème de la Palestine perdure et il n'est pas près d'être réglé.» L'artiste a également mis l'accent sur les qualités artistiques de son fils, Rami, qui a pris en charge la production de la pièce Body Guard. A propos du cinéma algérien, Adel Imam a confié ne pas en connaître grand-chose, car il «n'est pas très répandu, même dans les pays arabes ou maghrébins». Et d'ajouter: «Il est plutôt destiné au public français.» Le comédien a clôturé la conférence de presse, qui n'aura duré que 30 minutes, par un grand «Je vous aime énormément!».