Plus de 1300 exposants dont 870 étrangers et 447 nationaux participent à cette manifestation économique. Le président de la République a donné, hier, le coup d'envoi de la 42e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA). C'est aux environs de 15h30 que le cortège présidentiel est arrivé sur les lieux. La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en présence de tout le staff gouvernemental et des différents représentants diplomatiques à Alger. La tournée du président de la République a été brève et n'a duré qu'une demi-heure. Le pavillon italien a été la première étape du programme de visite. En compagnie de l'ambassadeur italien, Giampaolo Cantini, le Président a visité tous les stands des exposants. Juste après, le Président a visité brièvement les pavillons français, américain et celui du Canada. Le chef de l'Etat s'est contenté d'écouter quelques explications sans pour autant faire de déclaration. Connue pour être un carrefour de rencontres des opérateurs économiques, la 42e édition porte le thème «Emergence d'une économie compétitive et performante». A travers ce slogan, le gouvernement veut s'offrir une campagne médiatique intense pour faire la promotion de ses dernières décisions. Comme il véhicule un message politique très fort à l'adresse des opérateurs étrangers les invitant à contribuer au développement d'une économie forte et diversifiée. «On ne veut plus d'une économie de bazar.» «Le marché algérien n'est plus une décharge pour les produits étrangers», «nous voulons des investisseurs réels qui contribuent à la création d'une industrie économique». Ainsi, la 42e FIA intervient dans la foulée des mesures de durcissement des conditions d'importation et d'investissement étranger en Algérie prises récemment par le gouvernement algérien. Il s'agit précisément de la décision obligeant les sociétés importatrices étrangères d'ouvrir leur capital à hauteur de 30% pour accueillir des partenaires algériens. Tous les secteurs sont concernés par cette mesure. En plus de l'attrait des affaires, cette manifestation porte la responsabilité de clarifier le message du gouvernement algérien aux étrangers. Ce qui donne un cachet beaucoup plus politique qu'économique à ce rendez-vous. Mécontents, les opérateurs étrangers, notamment français, allemands et américains, ont décidé de geler leurs investissements en Algérie, en attendant la publication des textes d'application de ces mesures. Récemment, les ambassadeurs de ces pays sont montés au créneau pour exprimer publiquement leurs inquiétudes. Ces inquiétudes donnent d'ores et déjà un avant-gout des résultats de cette manifestation sur le terrain. C'est sans doute que le lot des contrats de partenariat qui seront décrochés sera certainement inférieur aux années précédentes. Outre les changements que connaît l'environnement économique national, il y a également la crise économique mondiale qui a fragilisé les pays les plus puissants. Y aura-t-il à la fin de la FIA la signature d'accords de partenariat entre des Algériens et les investisseurs étrangers ou ces derniers se contenteront-ils de chercher uniquement à vendre leurs produits en Algérie? Enfin, il y a lieu de souligner que les travaux de réfection et d'aménagement en prévision du périple présidentiel se sont poursuivis jusqu'à la dernière minute.