Afin de célébrer le 14e anniversaire de l'association Femmes en communication, un magasin de l'association, sis 5 boulevard Victor Hugo à Alger, a été inauguré samedi dernier. Créée en 1995, l'associations Femmes en communication avait pour but de communiquer autour des droit des femmes. Elle a travaillé sur une autre communication qu'est l'artisanat. En 2003, elle lance un premier projet subventionné par un fonds canadien. le projet Resart est créé. Apres quelques formations destinées au femmes, le projet est réécrit. Suite à un appel par l'Union européenne, l'association est retenue, et le projet Resart (Réseau des femmes artisanes d'art) est mis en place. Ce projet, nous a expliqué Maya Azeggagh, chef du projet consiste en l accompagnement des femmes afin de s'améliorer dans leurs productions pour justement créer des emplois et les emmener à mieux commercialiser leurs produits. «Pour ce faire, dit-elle, nous avons ouvert aujourd'hui cette galerie d'exposition pour ces artisanes afin d' assurer leur commerce équitable et les pousser à s'ouvrir à l'international. Ceci est un des axes des activités de Resart. Nous les avons formées afin de passer du secteur informel au secteur formel, pour qu'elles aient leurs cartes d'artisanes et qu'elles puissent cotiser pour leur sécurité sociale et assurer à la fin de leur vie une retraite. Aussi, le métier d'artisane est en train de se perdre. Et les femmes sont souvent les porteuses d'une mémoire ancestrale de travail, donc on a voulu les aider à conserver ce patrimoine, en le rendant commercial sur l'échelle nationale aussi bien qu'internationale et lui donner un cachet moderne. C'est dans ce cadre-là que le projet Resart active». Projet de développement financé par l'Union européenne, l'Etat algérien et sponsorisé par Air Algérie. Les objectifs de Resart sont en effet, l'insertion socioprofessionnelle des artisanes algériennes dans l'économie formelle, la revalorisation et la modernisation de l'artisanat féminin algérien, le développement de la commercialisation de l'artisanat d'art algérien, la valorisation du travail des femmes et l'amélioration des conditions de vie de familles d'artisanats. «On avait projeté une soixantaine d'artisanes, on a fini par en avoir 150, en ayant intégré dans le réseau des associations d'artisanes qui ont bénéficié de plusieurs formations, à savoir comment mettre en place une exposition, comment calculer le taux de revient du produit à vendre et comment travailler en réseau et l'intérêt d'y être ainsi que les raisons d'avoir un endroit commun pour vendre et acheter la matière première», a confié Maya. Elle nous indiquera par ailleurs, être très contente d'avoir enfin trouvé cet endroit au centre-ville pour ouvrir ce magasin. «Elles ont un an pour se faire connaître. Après, à elles de faire la suite. On a des femmes issues des 18 wilayas du pays. Cela est en voie de s'élargir, en faisant rencontrer les artisanes entre elles et en les formant.» souligne-t-elle. En effet, un petit tour d'horizon nous a fait constater les divers produits de ces femmes versées dans la broderie, la poterie, la peinture de tableaux, la vannerie et la confection d'habits traditionnels, bien entendu. Nafissa Lahrach, journaliste et présidente de l'association Femmes en commutation nous a fait remarquer: «Nous avons saisi l'occasion pour lancer ce magasin dédié à l'artisanat féminin. On a loué un espace destiné à la création artisanale féminine au niveau national, en utilisant la nouvelle technologie et l'information pour la commercialisation et la finition des produits, afin de promouvoir la qualité au niveau international, en même temps assurer aux femmes un budget mensuelle et assurer ainsi leur indépendance et leur droit en tant que citoyenne.» Et d'ajouter: «L'artisanat vient en tant que support pour la participation économique des femmes au sein du pays. Défendre les droits de la femme fait partie des prérogatives de l'association Femmes en communication qui défend aussi les droits de la femme aussi bien dans sa participation politique, culturelle que sociale de l'Algérie. A partir de là, on donne à la femme l'occasion d'émerger dans la société et d'assurer son avenir.»