C'est toute la question qui taraude l'esprit de l'Algérien à cette réunion. C'est demain que se réunira le conseil de l'Iaaf à Paris, la veille de la réunion de Paris Saint-Denis deuxième des sept étapes de la Golden League. Un conseil qui doit porter sur le choix des villes retenues dans le circuit de la Golden League pour les trois prochaines saisons. Une liste qui ne sera pas connue avant le 14 septembre prochain. Mais aussi le conseil aura à étudier plusieurs affaires en suspens liées aux questions techniques, logistiques et sportives. Mais aussi à celles concernant le dopage. Justement cette question nous intéresse à plus d'un titre. Du fait que le dirigeants algériens de l'athlétisme ont prévu de faire appel en présentant un complément d'éléments au dossier de notre athlète national, vice-champion à Sydney aux Jeux olympiques 2000 sur 1500m, incriminé pour dopage et suspendu pour une durée de deux ans. Une requête qui, dans le cas d'une réponse favorable, permettra au spécialiste du demi-fond de prendre part à quelques meetings avant le grand rendez-vous de Paris où auront lieu les Championnats du monde. Une ville qui doit accueillir justement l'Année de l'Algérie en France. Un événement qui doit permettre à la communauté algérienne vivant outre-mer de saisir l'opportunité de voir de plus près les stars algériennes. En effet, lors de la conférence de presse du meeting international ‘'Sonatrach'', le président de la Fédération algérienne d'athlétisme, M.Toufik Chaouache-Teyara avait déclaré que son instance a chargé une avocate de récolter des éléments devant prouver l'innocence du geste de Ali Saïdi-Sief. Ce dernier a été suspendu de toute compétition à la suite d'un contrôle positif à la nandrolone après les Championnats du monde d'Edmonton. Si la première fois le dossier a été mal ficelé, comme l'avait reconnu le président de la Fédération d'athlétisme, cette fois-ci il semble qu'une pointe d'espoir est permise de voir la suspension réduite à 18 mois. On s'en souvient en effet lors du denier conseil de l'Iaaf, le 13 avril passé à Nairobi, qui a permis de primer Helsinki, la Finlandaise, en étant élue à la succession de Paris à l'organisation des Championnats du monde de 2005 devant Budapest et Berlin bien loin de Rome, Moscou et Bruxelles. Helsinki, qui avait organisé la première édition des Championnats du monde, a mis à profit le désistement de Londres en raison d'un manque de moyens, le conseil était débouté quand il avait introduit un recours dans le but d'obtenir sa clémence en vertu d'une «règle exceptionnelle» en vue de voir sa suspension réduite. Mais le conseil avait rejeté cette demande sous prétexte qu'elle est appelée à être modifiée, car de nombreux athlètes incriminés penseront que, grâce à elle, leur suspension sera réduite automatiquement. Gageons que demain la raison et la vérité sauront triompher pour le plus grand bien de l'athlétisme en général et pour Saïdi-Sief en particulier qui commence à sentir ses «pointes» le démanger.