Notre capitale accueillera en juin prochain quelques-uns des meilleurs athlètes de la planète. Conformément au voeu du président de la Fédération internationale d'athlétisme, le Sénégalais Lamine Diack, l'Afrique aura à partir de 2006 un circuit international basé sur le modèle qui se fait actuellement dans les autres parties du monde notamment en Europe où l'on enregistre les plus grandes réunions d'athlétisme. Le projet a été étudié, en août dernier, à Helsinki lors des championnats du monde qui ont eu lieu dans la capitale finnoise. Alors que ses athlètes n'en finissaient pas de se distinguer dans les compétitions internationales les plus réputées comme les Jeux olympiques ou les Championnats du monde, il paraissait anormal que notre continent reste en retrait dans l'organisation des meetings de qualité. Il est vrai que l'Afrique ne dispose pas des moyens que l'on trouve ailleurs en matière d'infrastructures sportives. En outre, l'organisation d'une réunion suggère que l'on ait des ressources financières suffisantes pour attirer de grands noms de la discipline. On croit savoir cependant que les meilleurs athlètes du continent seraient prêts à voir à la baisse le coût de leur participation dans un meeting organisé par un pays africain. La Confédération africaine d'athlétisme (CAA) a choisi six villes pour abriter les premiers meetings estampillés IAAF dans une version qui ressemble à la célèbre Golden League européenne. Ce sont Pretoria (Afrique du Sud) dont le meeting aura lieu le 21 avril 2006, Dakar (Sénégal) prévu pour le 29 avril, Abuja (Nigeria) programmé pour le 6 mai, Nairobi (Kenya) qui se tiendra le 20 mai, Rabat (Maroc) qui aura lieu le 17 juin et Alger qui fermera le bal le 22 juin. Le choix de la capitale algérienne est tout à fait logique. Nous avions pu rencontrer M. Lamine Diack lors des derniers Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et nous l'avions questionné sur l'éventualité de voir l'Afrique organiser un jour des meetings de grand niveau. «C'est mon ambition, nous avait répondu, le président de l'IAAF. Je pense que l'Algérie est un pays parfaitement capable d'accueillir de telles réunions avec les installations dont disposent des villes comme Alger et Annaba.» Le projet de l'IAAF étant mis en route, il était tout à fait normal qu'Alger fasse partie des villes sélectionnées pour accueillir le circuit. Si dans le circuit de la Golden League européenne, les athlètes, victorieux de toutes les épreuves qu'ils ont disputées, se partagent un pactole en lingots d'or d'une valeur de 1 million de dollars, en Afrique les lauréats se partageront une prime de 500.000 dollars. Par ailleurs, les villes qui accueilleront le circuit devraient recevoir une enveloppe financière de 400.000 dollars au titre de l'organisation. Ce ne sont là que des projets mais qui devraient bientôt être entérinés, notamment pour Alger qui attend la visite du Sud-Africain Clive Grinaker, P-DG de Grinaker sports marketing (GSM) l'agent chargé de la promotion du produit de la Confédération africaine d'athlétisme. Ce dernier était à Dakar la semaine dernière et la capitale sénégalaise a reçu le label IAAF pour l'organisation d'une réunion de la Golden League africaine. Lors de sa visite à Alger, le responsable de GSM devrait indiquer le cahier des charges auquel devra souscrire la Fédération algérienne d'athlétisme qui prévoit que chaque organisateur sera tenu d'inviter à chaque réunion, quatre athlètes classés parmi les 40 meilleurs du classement IAAF et ce, dans chaque spécialité. Par ailleurs, il devra prévoir un minimum de 16 épreuves, dont 7 réservées aux dames. En plus de l'aspect financier, les athlètes qui prendront part à cette Golden League africaine, que les réunions d'Alger, d'Abuja et de Rabat, peuvent marquer des points en vue de participer à la finale mondiale IAAF qui aura lieu en 2006 à Stuttgart en Allemagne. Signalons, enfin, que la rencontre d'athlétisme Etats-Unis-Afrique initialement prévue en 2005 à Abuja sera organisée du 14 au 15 mai 2006 à Stellenbosch (Afrique du Sud).