Grâce aux radars installés sur les routes à grande circulation, 5000 chauffards ont été pris en flagrant délit d'excès de vitesse. En dépit des moyens de répression rigoureux mis en place sur la totalité des routes de l'ouest du pays, le terrorisme routier continue et n'est pas près de diminuer de sitôt. En effet, 250 morts ont été enregistrés sur les différentes routes des 12 wilayas de l'Ouest. C'est un nouveau bilan fourni par le 2e groupement de la gendarmerie à l'occasion de la rencontre population-gendarmerie organisée à la fin de cette semaine et au cours de laquelle la sécurité routière s'est taillée la part du lion. Les routes de l'Ouest constituent un véritable coupe-gorge. Les bilans communiqués sont plus que révélateurs de la gravité de la situation. Le nombre d'accidents va crescendo: 200 accidents mortels, 160 autres ont causé des dégâts matériels et 1500 corporels ont eu lieu durant les cinq premiers mois de l'année en cours. Au total, plus de 3000 blessés ont été recensés. Jusqu'à la fin du mois de mai, les services de la sécurité et de la prévention routières ont totalisé 400 accidents causant près d'une soixantaine de morts et 600 blessés. Les raisons sont connues par tous. L'excès de vitesse, le non- respect du Code de la route, l'état de la chaussée, sont les principales causes de la totalité des accidents. En dépit des campagnes incessantes de sensibilisation, les conséquences de l'excès de vitesse et des dépassements dangereux sont les causes principales de l'hécatombe qui continue à sévir. «Nos routes se sont transformées en champ de bataille...», a indiqué un officier de la brigade de la sécurité routière d'Oran. Selon ce dernier, la guerre déclenchée est loin d'être totalement fructueuse. Car, a-t-il ajouté, l'irresponsabilité et l'inconscience humaines continuent de régner en maîtresses des lieux. Les conducteurs ne se soucient aucunement des règles élémentaires du Code de la route. Les bilans des retraits de permis de conduire prennent des courbes fulgurantes. Près de 3000 permis de conduire ont été retirés à l'issue des différentes opérations de contrôles routiers. Aussi, la mise en place du radar sur les routes susceptibles d'abriter des «lieux des courses infernales», particulièrement sur les autoroutes reliant les grandes villes de l'Ouest, a permis de surprendre au moins 5000 chauffards en flagrant délit d'excès de vitesse. Au vu de plusieurs paramètres qui peuvent s'associer, dont notamment la croissance du parc routier algérien et la banalisation flagrante du Code de la route, les bilans du terrorisme routier risquent de tripler d'ici la fin de l'année. Pourtant, le renforcement des moyens humains et l'utilisation des systèmes de contrôle routiers sont à la fois rigoureux et modernisés.