L'instance du football international menace les fédérations nationales de lourdes sanctions. La Fédération algérienne de football informe que l'usage d'engins pyrotechniques (Fumigènes) et le jet de pétards sont strictement interdits dans l'enceinte du stade selon les dernières décisions de la FIFA. L'instance du football international menace les fédérations nationales de lourdes sanctions. Si ce genre d'incidents venaient à se produire, la commission de discipline de la FIFA imposerait des sanctions plus sévères, telle qu'une déduction de points ou l'élimination pure et simple de la compétition. Ainsi, l'espoir de voir l'Algérie prendre part au Mondial sud-africain risque de partir en...fumée. Or, le sport rend fou. L'enjeu décuple souvent les passions. La rencontre d'aujourd'hui entre l'Algérie et l'Egypte comptant pour les éliminatoires jumelées du Mondial et de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), deux compétitions qui auront lieu en 2010, en est la meilleure preuve. Un mauvais résultat du Onze national compromettrait, certes, ses chances de qualification à la Coupe du monde. Mais est-ce la fin du monde? Doit-on tout casser? Doit-on menacer quelqu'un, fut-il l'adversaire, de mort? Certes, la dernière participation de l'Algérie au Mondial remonte à 1986 à Mexico avec justement Rabah Saâdane au banc de touche. Une défaite est toujours difficile à avaler, surtout lorsque l'adversaire n'est autre que l'Egypte avec lequel nous entretenons une rivalité sportive et extra-sportive. Et d'autant que cette énième confrontation porte en elle un parfum de revanche. Aussi, des dérapages ne sont pas à écarter ce qui ne ferait que le jeu des Egyptiens qui ont fait monter la pression depuis longtemps. Et il ne faut surtout pas tomber dans leur piège. Une qualification se joue sur plusieurs matchs. Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre. Après tout, le football n'est qu'un jeu à onze. Il ne doit pas être pris entre opium et exutoire populaire. Il doit être celui qui reflète le mieux la construction d'une société et de son fair-play. La règle en football est simple: il faut mettre le ballon au fond des filets pour créditer d'un but et marquer plus que son adversaire pour gagner un match et entretenir l'espoir d'une qualification. Or, le chemin qui mène à la surface de réparation est parsemé d'embûches. Mais attention aux embûches qui pourraient se dresser tant l'enjeu est surmédiatisé. Alors, il faut que les fans sachent être fair-play en espérant que ces retrouvailles seront exemptes de violences. La violence ritualisée par la compétition et le chauvinisme avec ses logiques identitaires autour des équipes, ne doit pas avoir sa part du spectacle ce jeudi. Le football n'est au fond qu'un simple jeu à onze. De ce fait, rien ne saurait justifier tout débordement. Dans l'espoir d'accompagner le Onze national au Mondial sud-africain, il est impératif de mettre hors-jeu les rivalités extra-sportives. Gageons que la rencontre de cet après-midi jettera les prémices d'autres conquêtes à toutes les masses laborieuses qui voudraient tromper, l'espace d'une rencontre, la faim, le vide, le manque, l'errance, la douleur et l'oisiveté.