Le ministère des Ressources en eau va se pencher sur la sécurité des installations et il a même invité des experts pour le renseigner sur le sujet. Le Salon Siee Pollutec comporte une nouveauté pour cette année. En effet, pour sa cinquième édition, les organisateurs ont prévu une conférence sur la sécurisation et la protection des infrastructures et équipements hydrauliques. C'est ce que nous a indiqué hier Sylvie Fourn, commissaire générale de l'exposition qui débutera demain au Palais des expositions de la Safex d'Alger. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Sofitel. La même responsable précise que ce sera à Françoise Fontaine de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques que va échoir la mission d'animer ce thème lors du colloque qui se tiendra en appui au Salon. L'animatrice est mandatée par le ministère français de l'Environnement, ce qui témoigne de l'importance de ce dossier. La conférence va être axée sur les plans de prévention des risques ainsi que sur l'organisation et la maintenance, et ce dans le but de maintenir la continuité du service public de l'eau. Le ministère des Ressources en eau a expressément demandé aux organisateurs de prévoir ce thème dans le programme des conférences. Sylvie Fourn a indiqué que les risques sont divers et peuvent aller d'un attentat ciblant un barrage ou un château d'eau à des risques d'empoisonnement volontaire ou accidentel en passant par les tremblements de terre. Alain Meyssonnier, directeur à la Société des eaux de Marseille, interviendra sur le thème de l'analyse des risques dans les zones urbaines. Même des produits comme le chlore gazeux peuvent présenter des risques car ils sont hautement explosifs et l'ADE est intéressée de connaître les méthodes de manipulation de ce produit. Mais comme il s'agit aussi de prévention, il est utile de choisir les bons matériaux et les techniques adaptées pour les utiliser dans l'industrie de l'eau. Pour cela, il y aura 302 entreprises tant algériennes qu'étrangères qui proposeront leurs technologies et leur savoir-faire. Il est déjà clair pour les organisateurs que le Salon a acquis une réputation de forum de business et que de nombreux contrats ont été signés par les entreprises présentes avec leurs clients lors des précédentes éditions même si Sylvie Fourn n'a pas donné de chiffres à ce sujet. Cette année, ce sera le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, qui va inaugurer le Salon et il sera accompagné de décideurs qui auront l'occasion de faire, en quelque sorte, leur marché. Le taux de fidélité des entreprises est de 80% ce qui témoigne de l'intérêt qu'elles trouvent à entretenir des relations avec les acteurs du marché en Algérie où l'eau offre des opportunités d'investissement que ce soit dans les stations de dessalement, les stations d'épuration ou encore dans les domaines de gestion, de maintenance ou d'irrigation. Le plan de développement 2009/2014 est là pour signifier, entre autres, que le contexte est particulièrement propice à ce genre d'opérations. Les entreprises de pays comme l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis ainsi que l'Inde sont présentes pour la première fois dans ce Salon, signe que leurs dirigeants pensent qu'il y a un plan de charge à réaliser en Algérie. Même certains landers (régions) d'Allemagne ont introduit une demande pour participer au Salon de l'année prochaine. Pour ce Salon, ce sont les Français et les Espagnols qui sont présents en force parmi les 20 autres nationalités participantes. La France est présente avec 62 entreprises et l'Espagne avec 14. Elles espèrent attirer l'attention des 6000 visiteurs professionnels attendus en vue de nouer avec eux des relations d'affaires. Les entreprises qui ont déjà accumulé une expérience dans la gestion de l'eau auront l'occasion de présenter un feed-back de leurs connaissances pour mesurer les points forts et détecter les faiblesses afin de proposer de nouvelles solutions pour les combattre. Les fuites, qui peuvent arriver jusqu'à 50% du volume d'eau dans certaines villes, et le piratage qui peut atteindre 20% ainsi que le prix de l'eau seront parmi les thèmes abordés lors des colloques prévus en marge du Salon.