A l'horizon 2010, les effectifs de la gendarmerie atteindront 120.000 éléments. Inédit, le général-major Ahmed Bousteïla, commandant de la Gendarmerie nationale, a présidé la cérémonie de sortie de la 49e promotion d'agents de la police judiciaire. Cette cérémonie s'est déroulée, hier, au niveau de l'Ecole des sous-officiers de la gendarmerie sise à Sidi Bel Abbès. Concernant la promotion, cette dernière contient pas moins de 1570 éléments lesquels ont suivi un cycle de formation de deux années. Cette promotion a été baptisée au nom du martyr Moualid Bekhlifa dit Tahar Moustache. Ce dernier est né en 1921 au village Essaâdnia, de la commune de Tadhmount, dans la wilaya de Tlemcen. Auprès de son père, Moualid apprit à aimer la terre qui l'a vu naître et grandir. «L'extraordinaire se trouve dans l'ordinaire.» Cette citation du célèbre écrivain brésilien Paulo Coecho explique, un tant soit peu, la trajectoire qu'a prise la vie du valeureux martyr. En travaillant la terre de ses aïeux, l'enfant digne de l'Algérie a cultivé l'amour de sa patrie dans son coeur. A l'aube de la Révolution, la maison du chahid devint le point de chute privilégié des combattants de l'ALN. Ce choix fut dicté par la situation stratégique importante de la maison. En 1956, Moualid Bekhlifa rejoint les rangs du FLN. Ainsi naquit le combattant Tahar Moustache. Cette figure emblématique de la Révolution opposera une lutte farouche à l'occupant français. Les plus belles pages du parcours de ce combattant sont écrites, entre autres sur les monts de Hama et ceux de Tabedrara. Le 12 mai 1961 arriva malheureusement ce qui devait arriver. Le héros tomba en compagnie de quelques-uns de ses compagnons au champ d'honneur. Depuis cette date, le nom du chahid est gravé au Panthéon réservé à ce qui font l'Histoire. Sur un autre plan, le colonel Youcef Boulesnane, chef de la division information au sein du commandement de la gendarmerie, affirme: «La promotion des agents de la police judiciaire de l'exercice 2009-2010 contiendra 5600 éléments à l'échelle nationale.» Ce dernier a précisé que «ces éléments seront répartis entre l'école de Bel Abbès, Medaourouche à Souk Ahras et le centre de formation de Miliana». Devant le nombre croissant des candidats, le colonel a indiqué que «de nouvelles écoles verront le jour à Ouargla et à Djnane Bourezgue (Naâma). Cette dernière sera consacrée à la formation de la garde-frontière (GGF)». Revenons à l'Ecole des sous-officiers qu'abrite «le Petit-Paris». Créée en 1962 à Alger, cette école ne fut transférée qu'à Sidi Bel Abbès en octobre 1963. En avril 1963 fut créée l'Ecole territoriale de la gendarmerie. Cette école verra la sortie de la première promotion en mars 1964. Six années plus tard, le cycle de formation des officiers sera lancé. A ce titre, l'établissement assurera cette instruction jusqu'en 1978, l'année où elle fut transférée à l'Ecole supérieure de la gendarmerie sise aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. En 1991, la formation militaire des gendarmes est lancée. Ce cycle comprendra la formation fondamentale à l'issue de laquelle les concernés sont orientés à l'Ecole supérieure de la gendarmerie pour y suivre une année de formation professionnelle. Sur un autre plan, les stages de perfectionnement pour les officiers furent lancés en 1997. Aussi, un centre de formation des conducteurs dans les différentes catégories fut créé dans la même année. Une année plus tard, l'Ecole des sous-officiers de Sidi Bel Abbès fut chargée d'assurer la formation technique des unités de soutien de la gendarmerie se trouvant dans les différentes régions du pays. Par ailleurs, l'école contient trois casernes. Ces dernières portent les noms de trois figures de proue de la Révolution algérienne. Il s'agit de Larbi Ben M'hidi, de Mustapha Messabih et de Amara Ben Daho. Cela dit, les effectifs de la Gendarmerie nationale atteindront, selon les prévisions du commandement, 120.000 éléments à l'horizon 2010. A la fin de la cérémonie, le général-major Ahmed Bousteïla s'est rendu dans la wilaya d'Oran pour une visite d'inspection des structures de la gendarmerie.