«Nos routes sont devenues de véritables champs de bataille à cause de l'excès de vitesse et du non-respect du Code de la route.» Un mort et plusieurs blessés, tel est le bilan du grave accident de la route qui a eu lieu hier matin au niveau de la commune de Hassi Mefsoukh (entrée est d'Oran). Les habitants de la commune de Hassi Mefsoukh ont vécu une matinée entamée par une véritable scène d'horreur. Pour cause, un dérapage imputable, selon quelques présents, à l'excès de vitesse et l'état de la chaussée. Deux jours auparavant, la RN11 traversant les localités d'El Macta a été le théâtre d'un autre accident non moins grave lorsqu'un camion a dérapé. Bilan: deux morts et deux blessés. La chaussée aurait été envahie par du sable poussé par le vent, souligne-t-on. L'axe routier liant la wilaya de Mostaganem à Oran, qui traverse les localités d'El Macta, Marsa El Hadjadj (ex-Port aux poules), de Bethioua, Arzew, Gdyel, Hassi Mefsoukh, et Bir El Djir, constitue le coupe-gorge des usagers de la route. Les accidents sont à la fois, graves et meurtriers malgré la mise en place de tous les dispositifs exhortant les chauffeurs à plus de prudence. Les accidents de la route font de plus en plus de victimes. À la faveur de la saison estivale, les bilans connaîtront ostensiblement une nette hausse en raison de plusieurs facteurs qui peuvent s'associer, à savoir la croissance de la circulation due au flux saisonnier, la négligence humaine et l'état de la chaussée tandis que l'excès de vitesse constitue la cause majeure de l'hécatombe. Cela devient infernal Il faut renforcer les dispositifs de contrôle au niveau de cet axe de la mort, recommande-t-on. D'autre part, les avis sont partagés et divergents: chacune des entités ayant une relation avec le dossier dégage sa responsabilité. Etant directement concernée dans la sécurisation des routes via la signalisation, la direction des travaux publics de la wilaya d'Oran ne s'estime pas impliquée dans les accidents de la route. La direction des travaux publics a mis en place toutes les conditions nécessaires assurant la commodité du conducteur et permettant la bonne conduite...la signalisation est renforcée sur les axes présentant des risques, apprend-on de sources proches de cette entité, ajoutant que l'état des routes peut figurer parmi les causes des accidents mais à des degrés moindres. «L'Etat a consacré plusieurs milliards pour améliorer l'état des routes», argumente-t-on. Par ailleurs, le carnage routier continue d'endeuiller des centaines de familles malgré la mise en place de tous les moyens de répression. Les routes de l'Ouest sont devenues un véritable couperet. Les derniers bilans sont révélateurs. En effet, plus de deux cent cinquante personnes ont trouvé la mort sur les différentes routes des 12 wilayas de la partie ouest du pays. Ainsi, plus de deux cents accidents mortels, 160 autres matériels et près de 1500 autres corporels ont été enregistrés durant les cinq premiers mois de l'année en cours, faisant plus de trois mille blessés. «Nos routes se sont transformées en champs de bataille...», nous a confié un gendarme relevant de la brigade de la sécurité routière d'Oran, soulignant que plus de trois mille permis de conduire ont été retirés.