Trois semaines après l'attentat de Takbou, le GIA refait surface pour y semer la mort. Dimanche, à 17h 30, les tueurs ont frappé à l'entrée de la commune de Harbil - à 25 km du chef-lieu de wilaya - en égorgeant six bergers, dont un enfant de 13 ans, qui rentraient chez eux après la prière du Assar. Cet acte terroriste semble être lié au groupe ayant perpétré le massacre de Takbou, qui a coûté la vie à 12 personnes. Par ailleurs, une bombe artisanale avait été désamorcée au marché hebdomadaire de Ksar El-Boukhari, dimanche dernier. Ces deux actes interviennent quatre jours après celui d'Ouled Bouachra où deux gardes communaux furent blessés par l'explosion d'une bombe. Aux dernières informations, le nombre des éléments du GIA activant dans la région de Médéa est de 27 extrêmement mobiles, mais dont le fief se situerait dans les massifs forestiers de Mongorno. Le Gspc de l'émir Abdelkader Saouane, lui, focalise plutôt sur le ravitaillement des troupes, puisque le racket des populations constitue l'essentiel de ses incursions au sud-ouest de la wilaya. La dernière en date remonte à vendredi dernier où un citoyen a été assassiné à Oued Chorfa. Par ailleurs, trois personnes ont été blessées, dont une grièvement, par un groupe terroriste dans un faux barrage dressé hier tôt dans la matinée, dans la localité de Tala Athmane (15 km environ à l'est de Tizi Ouzou). Selon des sources sécuritaires, les trois personnes, des automobilistes, ont été surprises, à 4h par un groupe de 8 à 10 terroristes armés de pistolets-mitrailleurs, de fusils de chasse à canon scié et d'armes blanches, au niveau d'un pont situé entre les localités de Tala Athmane et de Tamda. Elles ont été blessées dans leurs tentatives de forcer le barrage des terroristes, ont précisé les mêmes sources. Hier matin à Azazga, ce sont quatre terroristes armés de kalachnikovs et de fusils à pompe qui ont été repérés circulant dans un véhicule de marque Mercedes. Prévenue, la police a aussitôt pris en chasse les terroristes qui réussiront à disparaître. Alors que Hassan Hattab, chef du Gspc, continue de subir la pression des forces de l'ANP sur les monts de Sidi Ali Bounab, censés l'abriter, il semblerait qu'en milieu urbain, l'atmosphère pour les éléments du Groupe salafiste soit plus décontractée.