Les jours passent et se ressemblent pour la participation algérienne à cette 16e édition des jeux méditerranéens de Pescara 2009. Après 6 jours de compétition, l'Algérie n'a jusqu'à hier après-midi récolté que 4 petites médailles grâce à Nabil Kebbab (bronze en natation), Ilham El Djou (bronze en karaté), Zoubeïdi Khaled (argent en boules) et Kenza Dahmani (bronze en athlétisme). Pour rester dans le cadre des médailles, ouvrons ici la parenthèse et signalons que l'Algérie occupe une piètre 16e place loin derrière les Egyptiens (6e), les Tunisiens (7e) et même les Syriens (12e). Mieux encore, l'Algérie et même devancée par l'Albanie, Chypre, le Monténégro et la Slovénie. Pourtant, à la veille du départ de la délégation algérienne à Pescara, les chefs de mission étaient unanimes dans leurs déclarations en soutenant que la moisson de nos athlètes serait bonne, meilleure que celle récoltée à Almeria en 2005 (9 médailles d'or). Mais au rythme des résultats, l'Algérie est en passe de réaliser sa plus mauvaise participation en dépit des moyens mis à la disposition des fédérations par les pouvoirs publics. En effet, pour préparer ces jeux, les fédérations avaient bénéficié d'une enveloppe consistante. De déceptions en désillusions, les Algériens devront se contenter du bronze et de l'argent. L'or est devenu une mission presque impossible pour les athlètes algériens. Et pourtant, lors des Jeux olympiques de Pékin, l'Algérie avait défrayé la chronique en remportant deux médailles en judo, l'une des disciplines les plus difficiles au vu du niveau très élevé des autres pays. A Sydney, en 2004, l'Algérie s'est aussi distinguée. Benida-Merah avait fait retentir l'hymne national en offrant à l'Algérie une médaille d'or au 1500 mètres. A Pescara, l'hymne national n'a pas encore retenti même si le drapeau algérien a flotté à quatre reprises. Certes, il reste encore deux jours de compétition mais est-ce suffisant? Espérons tout de même que la machine algérienne retrouve sa vitesse de croisière pour rectifier le tir au risque de subir l'humiliation dont le sport algérien n'en a nullement besoin.