Il s'agit d'un stock stratégique pour les deux prochaines années dans le cas où la pandémie de la grippe porcine perdurait. L'Algérie a commandé 65 millions de doses de vaccin contre la grippe porcine qui fait toujours l'objet de recherche dans différents laboratoires internationaux. Cette quantité constituera un stock stratégique pour les deux prochaines années dans le cas où la pandémie de la grippe porcine perdurait. Certains laboratoires qui s'étaient lancés pour trouver un vaccin contre le virus H1N1 annoncent déjà avoir trouvé le remède définitif. Les experts estiment à quatre à six mois le délai nécessaire à la production de remèdes à même d'immuniser contre la souche virale H1N1. C'est vers le mois d'octobre que les premiers vaccins seraient commercialisés. Le ministère de la Santé passera une autre commande cette fois-ci de «Tamiflu». Enfin, Barkat annonce que 100 hôpitaux ont été équipés pour prendre en charge les cas suspects. Les mesures de prévention seront renforcées au niveau des postes de contrôle des frontières, sachant que nos voisins sont aussi touchés par le virus, nonobstant le fait aussi que la circulation des personnes s'accentuant au cours de la saison estivale. Sur un autre plan, Saïd Barkat a affirmé que l'Algérie agit avec les cas de grippe porcine détectés dans le territoire national en toute transparence. «Nous n'avons aucune raison de faire dans la rétention de l'information», a déclaré M.Barkat. Plus précis, il révèle que sept cas ont été enregistrés à ce jour, tous en provenance de l'étranger. Cinq cas des Etats-Unis, et deux de l'Europe. Pris en charge rapidement par les services médicaux, leur état s'est vite amélioré: «La femme et son enfant venus des USA sont totalement guéris. Trois cas quitteront l'hôpital dans les heures qui suivent et les deux dernières personnes contaminées par virus AH1N1 sont sous surveillance médicale, ils seront libres dans une semaine.» Barkat répondait aux informations parues dans certains titres étrangers (marocain notamment) qui ont cité une source proche de l'OMS, laquelle aurait affirmé que l'Algérie refuse de divulguer le nombre exact des personnes contaminées. «Nous n'avons caché aucun cas. Bien au contraire, l'OMS est tout de suite alertée.» Hier, à l'occasion d'une réunion de sensibilisation organisée conjointement par le ministère des Affaires religieuses et celui de la Santé, Barkat a appelé les imams à contribuer dans la campagne de sensibilisation auprès des pèlerins afin de les informer des risques et des précautions à prendre en Terre Sainte. Hier, le ministre de la Santé a annoncé que, pour la première fois, les autorités ont décidé de dépêcher des médecins en Arabie Saoudite pour encadrer les Algériens qui ont décidé de passer la Omra. Avant, seuls les hadjis bénéficiaient de ce privilège. De son côté, le ministre des Affaires religieuses Bouabdallah Ghlamallah a annoncé que la délégation médicale et les pèlerins auront des masques pour réduire les risques dans les lieux de regroupement, notamment les mosquées. L'on comprend par là que la décision d'annulation ou de report du pèlerinage est complètement écartée. Le ministre a même attesté que l'Algérie ne compte pas «revoir à la baisse son quota estimé à 36 000 pèlerins» «Dans ce cas, il faudrait interdire tous les voyages et ne pas faire du pèlerinage une exception», soutient-il. Le ministre a annoncé qu'une réunion de coordination sera tenue au courant de la semaine prochaine avec les agences de voyage qui ont programmé des voyages en Arabie Saoudite. Affirmant sur sa lancée que ce pays n'a pas saisi officiellement l'Algérie sur les cas interdits de pèlerinage comme les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades asthmatiques. Le département des affaires religieuses ne donnera aucune directive pour écourter la durée de la khotba, prêche, «seuls les imams sont habilités à le faire» tient-il à préciser.