Cent vingt cas suspects de grippe A(H1N1) ont été répertoriés depuis la mise en place du dispositif de prévention et de lutte contre le virus, en avril dernier. Tous ces cas ont fait l'objet d'analyses au niveau du laboratoire de référence de l'Institut Pasteur d'Algérie ; 8 parmi eux ont été confirmés positifs au virus de la grippe porcine qui ne s'arrête de se propager à travers le monde. La plupart de ces malades sont arrivés de l'étranger ; les autres font partie de leur proche entourage. Le dispositif de surveillance est toujours en veille ; 31 postes sentinelles de surveillance ont été installés dans des structures publiques à travers 29 wilayas du pays, selon le directeur de la communication au ministère de la Santé, Slim Belkacem. « Ces postes sentinelles permettent de veiller à la circulation du virus de la grippe pour pouvoir réagir rapidement et éviter l'apparition d'un foyer autochtone », a-t-il ajouté. D'autres mesures sont aussi prises afin de sensibiliser et d'informer le citoyen sur la nécessité de se prémunir de ce virus afin d'éviter la contamination. L'hygiène des mains constitue l'élément essentiel dans la lutte contre ce virus et sa propagation. A la question de savoir si l'Algérie a pris des dispositions pour s'approvisionner en vaccin – qui ne sera près que d'ici l'automne prochain – le directeur de la communication répond par l'affirmative et signale que des commandes ont été déjà faites, dont une pré-commande de 65 millions de doses. Slim Belkacem estime que l'objectif d'une « stratégie vaccinale en période de pandémie et de veiller au fonctionnement et à ce que les services essentiels continuent à fonctionner et à protéger les catégories les plus vulnérables de la population. Il est aussi important de faire en sorte que la stratégie vaccinale permette une immunisation globale ». Cette campagne de vaccination concernera sûrement en premier lieu les personnels de la santé, les services de sécurité, les pompiers et les personnes âgées de plus de 65 ans souffrant de maladies chroniques. Il s'agira de vacciner, en fait, les catégories les plus exposées. Pour rappel, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait souligné que « le virus ne pouvait pas être arrêté » et que « tous les pays allaient avoir besoin de vaccin ». La directrice de l'OMS, Margaret Chan, a déploré mardi que l'accès au vaccin contre la grippe porcine soit d'abord réservé aux pays les plus développés au détriment des populations des pays les plus pauvres. « Les capacités de production de vaccin contre la grippe ne sont pas infinies et malheureusement insuffisantes pour un monde de 6,8 milliards de personnes, dont près de la totalité sont susceptibles d'être contaminées par ce virus entièrement nouveau et hautement contagieux », a-t-elle déclaré.