Tlemcen qui rit, Oran qui pleure, un vainqueur et un vaincu, ce sont les caprices de Dame Coupe. Les commentaires pour justifier cette seconde défaite, à ce stade de la compétition du Mouloudia devant son voisin le Widad, ne manquent pas. Pour certains, c'est la victoire du plus régulier, pour d'autres c'est celle du plus motivé. Pourtant, les sportifs oranais s'accordent à dire que cette finale est à mettre aux oubliettes. Aucune des deux équipes n'a développé un jeu chatoyant. C'était du pousse ballon et le plus chanceux a «chipé» le trophée. Les plus lucides diront que cette défaite n'est que le résultat logique d'une saison émaillée de crises. Si le MCO avait remporté ce titre, cela aurait caché les véritables problèmes qu'il vit, diront certains qui estiment que cette défaite est salutaire puisqu'elle permettra de remettre de l'ordre à la maison. Beaucoup pensent que l'équipe dirigeante de M.Djebbari aurait pu utiliser un succès en coupe comme un argument massue pour rabattre le caquet à ses détracteurs. Plusieurs supporters pensent, quant à eux, que le MCO, année 2001-2002 ne s'exporte pas bien. L'équipe a disputé at home ses 6 matches de coupe et il a suffi d'un seul déplacement pour que l'équipe morde la poussière. Cet état de fait a poussé les fans de l'ASMO à taquiner leurs voisins du MCO, à dire qu'un seul déplacement à Es-Senia - allusion faite à l'aéroport d'où l'équipe s'est envolée vers Annaba - pour perdre. Au coup de sifflet final, les drapeaux et autres fanions du MCO, qui ornaient les balcons de certains immeubles d'Oran, ont disparu comme par enchantement. Les supporters de l'ASMO sont allés rameuter les fans du WAT qui habitent El-Bahia pour les inciter à faire la fête. L'équipe est rentrée tard dans la soirée, Mazri le héros malchanceux était inconsolable alors que les autres joueurs semblaient vouloir dire beaucoup de choses. Mais quoi? Seuls les prochains jours pourront délier les langues et faire la lumière sur une saison en dents de scie et durant laquelle la famille du Mouloudia a failli connaître l'implosion à plusieurs reprises.