Les deux cas connus pour l'instant ont été soit léchés ou mordus par un chien dans la localité de Sémaoun, une région présentement en alerte générale. Un garçon de 14 ans et sa soeur sont actuellement hospitalisés à Amizour. Ils sont atteints de la rage, une maladie virale qui touche principalement les chiens et les chacals. Ces derniers en contact avec l'homme, lui transmettent le virus. L'épidémie de rage est désormais confirmée dans la région d'Amizour et ce, depuis l'arrivée dans les mêmes services d'un deuxième cas, qui n'est autre que la soeur du garçon. Suite aux aveux du père des deux enfants confirmant les dires du maire d'Amizour selon lesquels, la première victime a été mordue et griffée par un chien, les services de prévention de l'Epsp d'El Kseur ont entamé des enquêtes épidémiologiques. L'entourage des deux malades sera vacciné si toutefois cela n'est pas trop tard car les morsures remontent à trois mois. L'adolescent est présentement mis sous respiration artificielle, sur fond de soins intensifs. Selon une source hospitalière, il serait entre la vie et la mort. La fille, admise avant-hier, dans la même structure hospitalière, est mise sous sérothérapie antirabique. Par intermittence, elle perd connaissance puis se réveille. Les deux cas connus pour l'instant ont tous deux été léchés ou mordus par un chien dans la localité de Sémaoun, une région présentement en alerte générale. Hier, à l'heure où nous mettons sous presse, aucun autre cas n'est signalé au niveau des services sanitaires. Le risque demeure cependant présent car d'autres personnes ont reconnu avoir été en contact avec l'animal. Un chien domestique qui n'a pas été vacciné comme le veut la réglementation sanitaire. Cette affaire de chien, remonte à trois mois et les services sanitaires, qui n'ont pas été avisés à temps, paraissent perplexes. Le cas contraire aurait facilité la tâche car une rapide enquête aurait débouché sur une campagne de vaccination qui épargnerait de nombreuses personnes combien même, celles en question ont été touchées, déclarait en substance une source hospitalière. Est-il réellement trop tard? Non, rétorque un médecin qui explique que chaque cas peut être traité différemment et selon son état n'écartant pas toutefois le risque de décès. Le stade d'atteinte neurologique est évoqué comme seuil très critique. Les deux cas hospitalisés étaient hier dans un état critique, faut-il encore le préciser. Les chiens errants sont partout dans nos villes et villages. Ces animaux sont souvent porteurs de la rage, qui reste une maladie très répandue faisant des milliers de morts annuellement. Des campagnes d'abattage sont souvent organisées par les responsables communaux sans pour autant arriver à éliminer ces animaux errants. Les propriétaires de chiens ne se soucient guerre de la vaccination qui reste l'unique moyen d'éviter ce genre d'épidémie. Selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé, la zoonose est à l'origine de quelque 55 000 décès annuels dans le monde.