Le secrétaire à la Défense américain, Robert Gates, était hier en Israël avant de se rendre en Jordanie pour rencontrer le roi Abdallah II. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, est arrivé hier en Israël dans le cadre des efforts diplomatiques déployés par Washington au Proche-Orient, où se trouve également l'émissaire américain George Mitchell. M.Gates, qui se rendra ensuite en Jordanie, a rencontré son homologue israélien Ehud Barak avant de s'entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, pour discuter des moyens de débloquer les négociations sur le processus de paix avec les Palestiniens. Ces discussions interviennent sur fond de désaccords avec l'administration Obama qui exige un gel de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens. M.Gates a également évoqué le programme nucléaire controversé de l'Iran, qu'Israël comme les Etats-Unis accusent de vouloir se doter d'un armement atomique, ce que Téhéran dément. De son côté, M.Mitchell, dans la foulée d'une rencontre hier au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak, devait se rendre dans l'après-midi d'hier à Ramallah, en Cisjordanie, pour s'entretenir avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. L'Egypte mène une médiation dans le cadre du dialogue entre les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fatah pour parvenir à un gouvernement d'union nationale, mais aussi entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Ghaza, pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit capturé en 2006. Cette activité diplomatique doit être complétée par la venue de James Jones, le conseiller à la sécurité nationale du président Obama, en Israël et en Cisjordanie aujourd'hui jusqu'à jeudi, selon un responsable de la Maison-Blanche. M.Mitchell a effectué dimanche une journée marathon qui l'a mené de Damas, où il a eu des discussions «franches et positives» avec le président syrien Bashar al-Assad, à Tel-Aviv, où il a rencontré M.Barak. Les Etats-Unis sont déterminés à parvenir à «une paix globale au Proche-Orient, cela inclut Israël et la Palestine, Israël et la Syrie, Israël et le Liban ainsi que des relations normales avec l'ensemble des pays de la région», a déclaré M.Mitchell peu après son entretien avec M.Barak. L'administration Obama exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. Selon un rapport officiel cité hier par le quotidien Haaretz, plus de 300.000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie. Israël soutient pour sa part que la construction devrait continuer dans les colonies pour répondre à leur expansion naturelle, et considère l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale unifiée, tandis que les Palestiniens veulent établir dans la partie orientale la capitale de leur futur Etat. Le ministre israélien du Commerce, de l'Industrie et de l'Emploi Binyamin Ben Eliezer a assuré à la radio publique israélienne que les Etats-Unis «commencent à comprendre» que la construction dans les colonies va se poursuivre. A Damas, M.Mitchell avait souligné le souhait de Washington d'une reprise des négociations de paix entre la Syrie et Israël.