La diversification des produits touristiques dans la wilaya d'Adrar préoccupe les promoteurs locaux, en quête de nouveaux créneaux porteurs. Le «tourisme équestre» semble s'imposer comme le bon filon à exploiter au plus vite. Déjà, de véritables cavaliers, avec des accoutrements différents, sillonnent les rues, les places publiques et les sentiers de la ville d'Adrar pour des promenades ou randonnées équestres initiées par de nouveaux promoteurs, à l'instar des gérants des touring-clubs et des agences de location de véhicules. Ces entrepreneurs d'un nouveau genre louent eux-mêmes des chevaux auprès des maquignons chevillards, et proposent, à chaque fois que le climat le permet dans cette région désertique du Sud-Ouest, ou à la tombée de la nuit, jusqu'à une heure tardive, des promenades à cheval moyennant une somme pouvant atteindre tout de même les 1000 dinars. «La passion pour le cheval et la propension à renouer avec les traditions et vertus ancestrales m'ont poussé, personnellement, à acquérir cinq chevaux de la wilaya de Tiaret pour satisfaire une demande croissante», résume un maquignon de la ville. Ce cavalier, se voulant à la fois professionnel, compétitif et soucieux du confort et de la sécurité de sa clientèle, met à disposition l'ensemble des équipements de cavalerie nécessaires, dont les selles, rênes et éperons. Cette démarche a été vite adoptée par certains Adraris qui se sont lancés dans ce nouveau créneau de tourisme équestre en montant une écurie de 60 chevaux, permettant, ainsi, à la vingtaine de propriétaires de s'organiser en association nouvellement installée sous l'appellation: Association de la cavalerie de pur-sang arabes. Selon des adhérents, cette nouvelle structure s'assigne comme objectif principal le développement et la promotion de l'élevage équin et du tourisme équestre dans cette vaste région du sud du pays, à vocation touristique avec ses oasis uniques au monde, à l'exemple de Taghit. Ce nouveau-né, qui vient à point nommé combler le déficit accusé en la matière, s'est doté, à l'initiative de l'APC d'Adrar, d'un hippodrome voué essentiellement aux activités hippiques et qui, une fois délimité, drainerait de plus en plus de fans et de cavaliers amateurs, pense-t-on. Avides d'initiation, ces derniers sont déjà de plus en plus nombreux à caresser une crinière avant d'opter pour une cavalcade d'une demi-heure au moins, étayée de consignes théoriques et pratiques sur les techniques de l'activité hippique. Enthousiastes et allègres sur ces montures dociles et gracieuses, ils admettent découvrir ou redécouvrir, au galop, leur ville natale et ses sentiers dans leurs moindres détails. D'autres éleveurs et cavaliers aspirent à développer leurs activités par l'acquisition de calèches susceptibles d'être exploitées dans l'organisation des cortèges nuptiaux, outre les incontournables balades équestres.