Près de deux millions de retraités toucheront un rappel de quatre mois avant la fin août en cours. La revalorisation des retraites de la polémique, comme elles sont qualifiées par les observateurs, sera désormais réglée. Le problème ne sera plus posé. Rassurant, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a affirmé hier, lors d'une conférence de presse animée à l'Entreprise nationale des véhicules industriels (Snvi) que près de deux millions de retraités bénéficieront d'une revalorisation de 5%. «Cette revalorisation touchera précisément 1.863.000 retraités. Un rappel de quatre mois à partir du mois de mai dernier, leur sera versé avant la fin du mois en cours. A partir du mois de septembre, leur retraite sera revalorisée de l'ordre de 5%», a précisé le ministre. Bonne nouvelle en cette veille de Ramadhan. Cumulées, les augmentations des retraités ont atteint un taux de 50%, jusqu'à l'année 2008. En janvier 2009, le chef de l'Etat a décidé d'une revalorisation des pensions de retraites, inférieures à 11.000 dinars, de l'ordre de 10%. Oeuvrant toujours dans l'application du Programme quinquennal du président de la République, M.Louh a précisé que le but de sa visite à la Snvi entre dans «la stratégie générale de l'Etat encourageant la production nationale». A cet effet, plusieurs mesures sont prises, notamment dans le cadre de la nouvelle loi de finances complémentaire. Entre autres mesures, la durée de l'exonération de l'IRG concernant les petites entreprises sera prolongée. «Elle passe de trois à cinq ans pour les entreprises exerçant dans le cadre de l'Ansej et qui emploient au début cinq personnes», a souligné le ministre. Et de rebondir dans ce même contexte sur les problèmes que rencontrent les jeunes investisseurs avec les banques qui réclament souvent des assurances quant au remboursement de leurs dettes si l'entreprise ou l'initiateur du projet déclarent faillite. Voulant dissiper ces craintes, le ministre rassure: «20 milliards de DA ont été affectés à cet effet à la Cnac. Actuellement, ce chiffre est revu en hausse et est multiplié par deux. Les banques sont actuellement rassurées.» Evoquant la suppression du crédit à la consommation, notamment de véhicules, le ministre soutiendra que le pays a abusé en termes d'importations. «Le citoyen a beaucoup plus besoin d'un logement que d'un véhicule.» Secret de polichinelle. Pour permettre aux citoyens d'acquérir un véhicule, Tayeb Louh préconise «comme première étape, le perfectionnement de notre politique de montage de voitures qui nous permettra de créer des postes de travail». La Snvi a un grand rôle à jouer dans ce sens. «Elle sera soutenue par le gouvernement», enchaîne le ministre du Travail. Actuellement, la Snvi fait face à un départ massif de ses travailleurs. D'un effectif de 16.749 fonctionnaires, elle perd 800 éléments chaque année contre 600 recrutements. Aussi, et pour faire face à ce déficit, une école nationale supérieure de technologie en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sera lancée. Pour sa première année, «elle recevra 200 étudiants du système LMD issus des filières mathématiques et techniques ayant des moyennes élevées dans les matières essentielles», a souligné Taki Nadia, DRH de la Snvi en marge de la visite du ministre. Enfin, abordant le point indiciaire du médicament, il dira simplement que la liste des médicaments concernés sera élargie. «On souhaite la bienvenue à tout investisseur, mais pas aux simples importateurs», affirme M.Louh.