La reprise des attentats dans la wilaya de Tizi Ouzou est intervenue depuis le début du mois de juillet. Une bombe artisanale a explosé, hier matin, aux environs de huit heures, à la sortie sud de la ville de Yakouren, cinquante kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. La bombe a ciblé un détachement de la garde communale. Elle a été placée à quelques mètres de l'édifice visé. Un garde communal a été blessé. Il a été évacué vers l'hôpital d'Azazga. Il y a trois jours, un autre attentat à l'explosif a ciblé une patrouille de gendarmerie à Tigzirt. Un gendarme y avait été tué et deux autres blessés. Ces deux attentats interviennent après une accalmie ayant duré plusieurs semaines et parallèlement à des opérations de ratissage que mènent sans relâche les forces de l'ANP dans divers massifs de la wilaya. La reprise des attentats dans la wilaya de Tizi Ouzou est intervenue depuis le début du mois de juillet. En effet, dans différents coins de la localité, des attaques terroristes sont enregistrées depuis. Un regain de violence qui fait craindre d'autres attentats à la veille du mois de Ramadhan. Il y a dix jours, le siège de la police communale d'Ath Aïssi (daïra d'Ath Douala) a été la cible d'un attentat à la bombe ayant provoqué de légères blessures à un garde communal. Un peu plus loin, au lieu-dit Taberkoukt, deux militaires ont été tués le 18 juillet dernier. Il y a une semaine, c'est à Aït Ouabane, dans la commune d'Akbil, qu'un groupe terroriste a été intercepté par les forces de sécurité. Un accrochage a opposé les deux parties. Toutefois, compte tenu de l'endroit isolé où s'est produite cette opération, il a été impossible à la presse d'avoir des détails, notamment le bilan. Deux autres localités sont souvent sujettes à la pression des groupes terroristes qui semblent y avoir trouvé un terrain de prédilection. Il s'agit des villages situés à proximité de la forêt de Sidi Ali Bounab et de ceux situés près du massif forestier de Mizrana. Les villageois de Sidi Ali Bounab, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou, ont vécu des moments difficiles ces derniers jours, avec l'assassinat de quatre jeunes appartenant à la même famille. Cette agression s'est produite au moment où les forces militaire ne cessent de multiplier leurs opérations de recherche dans les différents repaires soupçonnés servir de zones de repli aux éléments armés. D'ailleurs, le 6 août dernier, les forces de sécurité ont pu éliminer quatre terroristes dans la même opération. Ce ratissage ayant ciblé une bonne partie du massif de Sidi Ali Bounab s'est poursuivi pendant plusieurs jours. En Kabylie maritime, c'est la partie ouest de la ville de Tigzirt qui continue à constituer l'un des endroits les plus risqués de la wilaya de Tizi Ouzou. En matière de statistiques, c'est l'une des localités où l'on enregistre le plus d'opérations terroristes. Le tronçon routier reliant Tigzirt au village de Mazer (commune de Mizrana) sur sept kilomètres est considéré à hauts risques même en plein jour. D'ailleurs, l'attentat ayant visé une patrouille de la gendarmerie dans cette région s'est produit dans la journée. Quand la nuit tombe, il est même rarissime de croiser une voiture sur ce chemin qui est pourtant une tranche de la RN24. Compte tenu de la dangerosité de cette route, les autorités refusent de l'ouvrir à la circulation à cause des périls qu'elle pourrait comporter. Malgré un mouvement de grève des commerçants de la ville de Tigzirt revendiquant l'ouverture de la RN24, les autorités priorisent la sécurité des citoyens avant tout autre considération. Rappelons que depuis l'été 2008, suite aux attentats suicides ayant ébranlé les wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira, un plan de contrôle spécial a été mis en oeuvre par les forces de sécurité. Il s'agit de barrages militaires, de gendarmerie, de la police communale et de la Bmpj, dressés sur l'ensemble des accès à tous les chefs-lieux des villes de la wilaya.