Cette 20e édition aura comme président d'honneur l'éminent écrivain Yasmina Khadra dont l'oeuvre littéraire «flirte» de plus en plus avec l'univers du 7e art. L'Algérie est invitée à l'occasion du 20e anniversaire de ce festival dont la prochaine édition se tiendra du 7 au 18 octobre. Avec plus de 420 films projetés depuis sa création, le Festival du film arabe de Fameck est l'un des événements culturels les plus représentatifs de la richesse cinématographique des pays et auteurs arabes en France. Le Festival du film arabe de Fameck est né de la rencontre d'un groupe de jeunes, et de l'animateur d'un centre social, l'actuel président de la Cité Sociale, Mario Giubilei. De très nombreuses familles de Fameck sont originaires du Maghreb, venues en France à la grande époque de la sidérurgie. Le projet était de conserver, ou de retrouver la culture, les modes de vie de leur pays d'origine, avec le cinéma comme outil privilégié, affirme-t-on. Seul festival en France consacré aux cinémas des pays arabes, il sert à la reconnaissance de nombreux réalisateurs dont beaucoup le sont aujourd'hui comme étant des acteurs incontournables du 7e art arabe. En vingt ans, constatent les organisateurs, «le cinéma arabe a totalement pris sa place sur les écrans, dans les festivals, et à présent, auprès des distributeurs et du public des salles. Nous constatons également, avec satisfaction, que le Festival du film arabe est reconnu comme une réussite du "métissage" culturel, qu'il est devenu un événement incontournable en région lorraine, et une référence reconnue bien au-delà des frontières». Et de rajouter: Notre ambition est d'ouvrir davantage ces échanges en milieu universitaire, à tous les acteurs de la profession, et d'enrichir ces rencontres par des «cartes blanches» et des «tables rondes». Le festival se veut aussi bien riche que divers en activités artistiques et culturelles rassemblant aux côtés du cinéma, de la littérature et de la peinture. En effet, en plus de la trentaine de films qui seront projetés en partie inédits ou en première vision, la littérature contemporaine du monde arabe bénéficiera d'une place de choix en la présence de l'éminent écrivain algérien Yasmina Khadra. Un président d'honneur de première catégorie dont l'oeuvre littéraire très imagée se fait l'écho d'un cinéma en effervescence. (son livre Morituri a bien été adapté à l'écran, tout comme son dernier roman Ce que le jour doit à la nuit qui est en cours de réalisation, sans compter la série télé portant sur Les aventures du commissaire Loeb) Aussi, pour sa 20e édition, le Festival du film arabe de Fameck mettra l'accent sur le cinéma algérien qui a su donner un élan au cinéma arabe dans le monde. Cette année, l'histoire de ce cinéma sera rehaussée à travers une rétrospective de films marquants et une sélection de films actuels. Cela, par ailleurs, avec le soutien du Centre culturel algérien à Paris dont le directeur n'est autre que le talentueux Yasmina Khadra. Au total sept expositions marqueront le 8 octobre en cette 20e édition du festival de Fameck. On citera le vernissage de l'exposition de l'artiste algérien Habib Hasnaoui, l'expo «Algérie, histoire et culture», l'exposition photographique «Randonnée saharienne», l'expo «Le monde arabe en 200 livres», l'expo «Histoire de l'immigration en France au XXe siècle», une expo d'affiches de films cultes du cinéma algérien et une exposition des visuels du Festival de sa création à la 20e édition. Côté spectacle, le Festival de Fameck se veut ouvert à la musique, la danse et tout autre activité artistique. Aussi est-il programmé un concert avec la chanteuse Amina Aloui, le trublion Rachid Taha et un spectacle de danse hip-hop avec la compagnie Kafig. Le festival décerne trois prix chaque année, celui du public, attribué déjà au film L'envers du miroir de Nadia Cherabi (en 2008) et à El Manara de Belkacem Hadjadj en 2006, le Prix de la jeunesse également décerné à El Manara en 2006 et le Prix de la presse. En ouverture, le 6 octobre, un concert de musique classique sera animé par l'Orchestre d'harmonie de Florange-Knutange en plus de la chorale «3 p'tites notes» de Fameck sous la direction de Christine Mannsburger.