Le kamikaze est un jeune Mauritanien originaire du quartier Al Basra ayant rejoint les rangs d'Aqmi en 2008. Le premier attentat kamikaze commis par Al Qaîda le 8 août dernier devant l'ambassade de France à Nouakchott a été revendiqué via un communiqué posté sur le Net par la commission de communication d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique (Aqmi), cela 10 jours après l'avoir perpétré. Ainsi, cet attentat ayant occasionné des blessures à deux gendarmes français en faction devant l'ambassade de France à Nouakchoutt et une Mauritanienne, a été exécuté par un kamikaze portant une ceinture bourrée d'explosifs. Il s'agit d'Abou Oubeïda Moussa El Basri, originaire du quartier Al Basra de la capitale mauritanienne, ayant rejoint les rangs d'Aqmi en 2008, selon le document d'Al Qaîda. Toutefois, selon des sources de la police locale, il s'agirait d'un terroriste recherché, dénommé Hamdi Ould Vih El Barka, âgé de 22 ans, natif de Arafat (Nouakchott), originaire de la province du Brakna, à plus de 300 km de Nouakchott. Le kamikaze aurait été déjà recherché et répertorié comme étant un élément dangereux par les services de lutte antiterroriste de la Sûreté mauritanienne. Toutefois, Al Qaîda reconnaît que cette bombe humaine a raté sa cible. «Notre martyr flanqué d'une ceinture d'explosifs devait se faire exploser à l'intérieur d'un des nids des croisés, mais quelques obstacles l'avaient empêché d'accéder à l'intérieur de l'enceinte ciblée», est-il consigné dans ledit communiqué. Par ailleurs, le même document n'a pas manqué d'énumérer les objectifs recherchés par cet attentat: «L'opération est venue, non seulement comme une riposte aux ennemis croisés, à leur tête la France, mais aussi contre leurs supplétifs locaux.» «C'est un message pour le "taghout" (mécréant), le général, président Mohamed Ould Abdelaziz appuyé par ses maîtres croisés.» Le rédacteur du communiqué menace «de représailles» les services de sécurité mauritaniens suite aux dernières interpellations et arrestations opérées dans les rangs islamistes radicaux, avant de souligner que «l'étincelle» du djihad dans le Maghreb islamique ne «s'éteindra jamais». Pour rappel, cet attentat kamikaze, condamné par Paris - lequel a ouvert une enquête - fut perpétré trois jours seulement après la cérémonie d'investiture du général Mohamed Ould Abdelaziz et quelques jours après la menace proférée contre la France et ses intérêts à l'étranger et contre le président français, Nicolas Sarkozy. Les véritables enjeux en Mauritanie sont les richesses du sous-sol comme le pétrole, le phosphate en plus du fait que le pays offre une position stratégique dans la bande sahélo-saharienne.