Fayçal Anseur La branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué hier l'attentat-suicide commis près de l'ambassade française de Nouakchott, en Mauritanie, le 8 août dernier. Pour rappel, trois personnes avaient été légèrement blessées, dont deux gendarmes français. La revendication datée du 15 août n'a été publiée qu'hier sur un site internet islamiste souvent utilisé par le groupe terroriste pour diffuser des vidéos et des communiqués, selon SITE Intelligence Group, une organisation basée aux Etats-Unis qui surveille ces sites Internet. Le communiqué précise que le kamikaze, identifié comme Abou Obeida Moussa al-Basri, originaire du quartier d'al-Basra à Nouakchott, armé d'une ceinture explosive, prévoyait «d'attaquer un repère de Croisés». Mais il «n'a pas pu entrer dans l'ambassade à cause des barrières et à la place, il a actionné sa ceinture explosive à la porte de l'ambassade, visant les gendarmes français». Selon le texte, l'attentat a été commis «en représailles contre l'agression des Croisés -la France en premier lieu -et de leurs agents renégats contre l'Islam et les Musulmans, et il s'agit d'un message adressé à l'agent tyrannique (le président Mohamed Ould) Abdel Aziz qui est soutenu par ses maîtres, les Croisés. Les récentes arrestations, agressions et tortures (...) de jeunes musulmans en Mauritanie ne resteront pas impunis». In fine, il faut savoir que la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est l'ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupe algérien qui a prêté allégeance au réseau terroriste Al-Qaïda.