Cette décision est prise à la faveur d'une convention signée par l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs et le ministère de la Solidarité. Une nouvelle mesure a été décidée en faveur des membres de la communauté nationale établie à l'étranger désirant passer le mois de Ramadhan au pays et y fêter l'Aïd El Fitr. Il s'agit d'un accord conclu lundi entre le ministère de la Solidarité nationale et de la Communauté nationale à l'étranger et l'Entreprise nationale maritime de transport des voyageurs (Enmtv). L'accord porte sur une réduction substantielle de 50% des tarifs des billets de transport par bateau vers et à partir de l'Algérie. Le ministre du secteur, Ould Abbès, a indiqué dans une conférence de presse tenue au siège de son ministère en présence de représentants de l'Enmtv que «cette réduction touche tous les membres de la communauté nationale désirant passer le Ramadhan dans le pays sans condition aucune». Le représentant de l'Entmv a affirmé pour sa part, que cette nouvelle réduction, qui s'ajoute à celle décidée précédemment, «tend à encourager les émigrés établis notamment en France et en Espagne, à passer le mois de Ramadhan parmi les leurs dans le pays». Les tarifs des billets, a-t-il dit, verront «des réductions de plus de 50% pour les adultes alors que les billets pour enfants ne dépassent pas 50 euros à partir de Marseille vers l'Algérie et 40 euros à partir de Barcelone.» Ainsi, la solidarité avec nos émigrés aux revenus modestes, telle que promise lors de la campagne électorale présidentielle d'avril dernier, se concrétise. Cette promesse faite par Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, devant des membres de la communauté algérienne établie à Paris, avait été matérialisée avant même la réélection du président pour un troisième mandat. Elle avait, en premier lieu, concerné la communauté algérienne établie en France et en Espagne, avant qu'elle ne soit, avait-on assuré alors, généralisée à d'autres pays accueillant des émigrés algériens. Pour mener à bien cette opération nommée «Solidarité avec les émigrés aux revenus modestes», le ministère de la Solidarité nationale a alloué une enveloppe de 50 milliards de centimes. Le département de Ould Abbès a aussi réservé un budget spécial pour la prise en charge effective de ces ressortissants «dès leur arrivée en Algérie, pour rejoindre leur wilaya d'origine par les différents moyens de transport, terrestre et aérien, ainsi que pour la réservation d'hôtel». C'est ce qu'avait assuré le ministre lors de la signature de la convention avec Air Algérie. Cette compagnie a également procédé, suite à la signature le 02 avril dernier, d'une convention, à une réduction des tarifs en faveur de certaines catégories de cette «diaspora algérienne» installée à l'étranger. Toutefois, cette démarche incitative ne concerne pas tous les Algériens émigrés. En effet, seuls les salariés touchant moins de 1200 euros par mois, l'équivalent du Smig français, et les personnes âgées de plus de 60 ans ayant des revenus modestes pourront profiter de cette offre généreuse. Parmi les autres promesses faites aux émigrés par Sellal, directeur de campagne de Bouteflika, figure notamment, l'octroi de logements pour ceux qui veulent garder le lien «ombilical» avec leur pays, en incitant les banques à ouvrir des succursales en France en vue de «favoriser les opérations d'épargne logement». Cette dernière proposition souligne, on ne peut mieux, les efforts déployés en direction de la communauté émigrée pour un retour définitif au pays.