Le président américain, Barack Obama, effectuera sa première visite officielle à Pékin à la mi-novembre, a annoncé hier Jon Huntsman, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Chine. «Le président Obama (...) effectuera une visite à la mi-novembre», a déclaré M.Huntsman à des journalistes. «D'ici à la fin de l'année, après que le président aura rencontré les responsables chinois, j'ai bon espoir que les relations entre les Etats-Unis et la Chine seront plus fortes que jamais», a-t-il ajouté. S'exprimant à la fois en chinois et en anglais, l'ambassadeur Huntsman, 49 ans, qui a vécu à Taïwan, où il était missionnaire mormon, a qualifié les relations américano-chinoises de «plus importantes au monde». Parallèlement aux relations économiques et commerciales, les Etats-Unis et la Chine doivent aborder une série d'autres sujets, notamment l'énergie et le climat, l'économie mondiale et la sécurité régionale, a ajouté l'ex-gouverneur républicain de l'Utah (nord-ouest). «Il existe certains sujets compliqués, qui ne seront pas réglés de façon aisée, mais afin d'aboutir là où nous savons que nous pouvons aboutir, les Etats-Unis et la Chine devront se concentrer sur ces questions», a encore souligné l'ambassadeur. «Nous savons tous que nous pouvons avoir des points de vue différents, mais le monde actuel, plus que jamais, repose beaucoup sur de saines et stables relations américano-chinoises», a ajouté M.Huntsman. L'ambassadeur a également assuré que «le dialogue sur les droits de l'Homme doit devenir plus régulier et intégré dans des discussions élargies, afin qu'il s'agisse d'un dialogue continu, et non une fois par an, qui reflète nos valeurs». Le président Obama avait plaidé, fin juillet, pour une coopération tous azimuts avec la Chine en affirmant l'importance déterminante de la relation entre les deux puissances, sans pour autant passer sous silence les préoccupations américaines quant au respect des libertés. «Les relations entre les Etats-Unis et la Chine façonneront le XXIe siècle, ce qui les place parmi les plus importantes relations bilatérales au monde», avait dit le président américain, appelant à une collaboration face à la crise économique, au réchauffement climatique ou aux défis nucléaires nord-coréen et iranien. Le président chinois Hu Jintao avait, quant à lui, fait parvenir aux participants de la première session du dialogue stratégique et économique réunie au même moment à Washington, un message de tonalité similaire appelant les deux pays à «s'efforcer d'élargir les terrains d'entente, d'amenuiser les divergences, de renforcer la confiance mutuelle et la coopération».