Les habitants du quartier Lekichi, à Jijel, ne sont pas près d'oublier la journée de vendredi dernier. Une journée qui les a plongés, encore une fois, dans la triste série noire des meurtres. Cette fois-ci c'est un parricide qui vient d'être commis. En effet, un adolescent a poignardé sa mère alors qu'elle refusait de lui donner de l'argent pour se procurer sa petite dose de drogue quotidienne. C'est une dispute qui a déclenché cette crise de folie de la part de l'adolescent lorsque ce dernier a demandé à sa mère de lui donner la petite somme de 200 dinars afin de subvenir à «son manque» Or, la maman a hésité à lui remettre la somme demandée, ce qui a provoqué chez le jeune garçon une crise de démence jusqu'à tuer sa propre mère en lui portant plusieurs coups de couteau au ventre entraînant son décès. Aussitôt après, le délinquant s'est enfui vers les hauteurs des montagnes de la région, plus exactement aux Selma dans le but de rejoindre les groupes terroristes de la ville de Jijel où il fut arrêté par les autorités locales. Bien sûr, tuer sa mère est de la folie pure. Voilà où on en arrive avec des personnes accros à la drogue. Quoi qu'il en soit, une femme est morte et la vie d'un adolescent brisée. Il n'y a pas de faits divers, il y a des tragédies modernes, et elles se sont déroulées près de chez nous. Les mots pèsent lourd, quand ils évoquent cette terreur de proximité. La maman n'a pas été tuée par un ami, un voisin mécontent ou encore par un terroriste mais par son propre fils. La consommation de la drogue s'est propagée d'une façon alarmante et a pris de l'ampleur en milieu juvénile en Algérie, ce qui nécessite la mobilisation de tous pour lutter contre ce fléau.