Une brigade de la Gendarmerie nationale sera installée au niveau de la commune à partir de l'année prochaine. Assurer une rentrée scolaire sans incidents ni violences a été le thème principal de la rencontre qui a regroupé, vendredi soir, les notables et les élus de la commune de M'cisna dans la wilaya de Béjaïa. Ces derniers se sont longuement attardés sur la question. Ils ont été unanimes quant à la nécessité de sécuriser les écoles, du moins durant les premiers mois de la rentrée scolaire. C'est ainsi qu'il a été décidé de la mise en place d'un comité des sages constitué de représentants de chaque village auxquels seront associés les membres de la zaouïa de Sidi Saïd et qui sillonneront tous les villages de la commune aux fins de sensibiliser les populations locales, notamment les jeunes sur la nécessité de mettre un terme à la violence. Cette réunion a été décidé à la suite du climat de violence ayant marqué ces derniers jours le chef-lieu de la commune et le risque de voir se répercuter sur les établissements scolaires. D'autant que la seule et unique école moyenne communale est fréquentée par environ huit cents écoliers venus de différents villages de la commune. Pour sa part, M.Kabache Karim, président de l'APC de M'cisna, a affirmé que les écoles seront sécurisées et que la municipalité de M'cisna est fin prête à assurer une rentrée scolaire sans incident, cela sans pour autant rejeter l'initiative émanant de la société civile. «Je salue la détermination des citoyens de la commune quant à bannir la violence», a-t-il indiqué lors de sa rencontre avec les notables de la commune. La mobilisation est perceptible au niveau de celle-ci qui n'à pas connu, depuis sa création en 1984, des scènes de violence. Le saccage de la maison des jeunes et du siège de l'APC est plus que révélateur d'une volonté de nuire ou tout au moins de déstabiliser l'actuel effectif communal. En effet, aucun mobile pouvant expliquer les scènes de saccage ayant marqué la commune n'est connu. Aussi, aucune doléance des villageois d'Amagaz (village insurgé) n'a été portée sur le registre communal des doléances tandis que l'élu communal, issu du même village ne s'est jamais plaint lors des Assemblées communales, d'une quelconque marginalisation de son village. Ceci dit, il appartient aux enquêteurs d'élucider les circonstances qui ont précédé et suivi les scènes de violences qui ont causé des dégâts d'un montant d'au moins 5 millions de dinars. On apprend qu'une centaine de personnes, notamment du village d'Amagaz, seront convoquées pour répondre de leur implication dans les deux affaires ayant défrayé la chronique locale. Aussi, le procureur près le tribunal d'Akbou a ordonné l'ouverture d'une enquête très détaillée à même de déterminer avec exactitude les circonstances, les instigateurs et les tenants et aboutissants de l'affaire. Face à la montée ahurissante de la violence et l'absence totale des corps de sécurité, le maire de M'cisna a annoncé que la commune aura sa propre brigade de gendarmerie en 2010.