A quelques jours de la quatrième journée du championnat de Superdivision 2, la situation reste très confuse dans la maison mobiste. Sans président, sans entraîneur, joueurs en grève et devant le laxisme et la léthargie qui caractérise les membres de l'assemblée générale, le MO Béjaïa semble orphelin des ses propres fils, lesquels incombent la situation à la seule responsabilité du président démissionnaire qui a réussi à faire le vide autour du club en un temps record. Officieusement sans président après la démission quelque peu fantaisiste, somme toute, du président Nacer Maouche, les Vert et Noir baignent dans le flou total à quelques jours de leur prochaine rencontre à domicile. Le désormais ex-président des Crabes, qui s'est déclaré démissionnaire sur les ondes de la radio locale vendredi dernier, semble dépassé par les événements en compliquant davantage la situation. En effet, au lieu de convoquer l'assemblée générale, seule instance habilitée à débattre de la situation du club, Nacer Maouche, persiste et signe sur sa décision de quitter le MOB à la condition d'être dédommagé et sans passer par l'assemblée générale. De l'autre côté, l'entraîneur du MOB, Samy Boussekine, le seul rassembleur et régulateur de la situation de crise jusqu'à la dernière sortie, a mis sa menace à exécution depuis dimanche dernier, en démissionnant de son poste. Après avoir menacé de jeter l'éponge à maintes reprises depuis l'entame de l'exercice en cours, Samy Boussekine est passé à l'action au lendemain de la défaite face à la JSM Skikda (3-0). «Je ne peux plus faire face à la situation qui prévaut dans la maison du MOB, devant le manque chronique de moyens et l'anarchie qui empoisonne le club suite au non-règlement de la situation financière essentiellement. En dépit de mes cris de détresse et la sonnette d'alarme tirée pourtant à temps, aucune amélioration n'a été enregistrée et la situation va de mal en pis. Je ne peux plus continuer à jouer le pompier en calmant les joueurs. Aucun discours et autre argument ne fera changer la situation sans apporter les vraies solutions» nous déclare le désormais ex-entraîneur des Crabes. Devant cette situation des plus confuses, on assiste à une crise sans précédent de par l'absence de passations de consignes et autres bilans moral et financier. En somme, une première dans les annales du club en dépit des crises qui l'ont secoué par le passé. Ce sont plutôt les supporters qui se sont plus inquiétés du sort qui attend leur club favori. A cet effet, un groupe de fans, très organisé dans ses démarches, a pris les devants, face au refus du président Maouche de provoquer l'assemblée générale, en faisant circuler une pétition de retrait de confiance à ce dernier. «Nous sommes à quelques signatures près des deux tiers des membres de l'assemblée générale qu'on va compléter ce soir au plus tard. Une fois terminée la collecte des 2/3, nous la déposerons à la DJS pour que cette dernière exige du président la tenue de l'AG, faute de quoi, nous inviterons la DJS à fixer la date de la tenue de ce rendez-vous pour débattre de la situation du club et décider de son avenir», nous déclare le groupe de supporters chargé de la mission de collecte des signatures rencontré hier après-midi.