En deux mots, rien ne va plus dans la maison des Crabes. Devant la situation très confuse qui prévaut dans la maison des Vert et Noir, en l'absence de l'assemblée générale, un groupe de supporters, lassés de la situation, s'est engagé dans l'opération de collecte de signature des membres de l'AG dans la perspective d'un retrait de confiance au président, Nacer Maouche. Visiblement, rien ne va plus dans la maison du MO Béjaïa. Les joueurs en grève, au lendemain du match nul face à Bentalaha, pour non-perception de leur salaire et autres tranches de primes de signature, démission du secrétaire général et déclaration d'incapacité du président à faire face à la crise financière qui inquiète de plus en plus notamment, après la démission du président rejetée par la DJS de Béjaïa. Malgré la sonnette d'alarme tirée par toutes les parties concernées, on continue à jouer au sourd et aveugle. Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut voir et pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Pourquoi n'a-t-on pas pensé à convoquer l'assemblée générale, seul organe réglementaire et statutaire pour étudier la situation du club, au lieu de laisser les débats dans les quatre coins de rue avec le risque de voir la situation dégénérer? Où sont les promesses du président quant à la tenue d'une assemblée ordinaire par mois et un bilan par trimestre lors de l'AG qui l'a vu confirmé dans son poste de président après la transaction faite avec l'ex-président? Est-il concevable de faire appel à sa propre succession sans présentation des bilans moral et financier? Au vu et au su de la situation qui prévaut dans la maison des Vert et Noir, le feu est au rouge et la tension monte d'un cran au sein des factions du MOB, supporters, membres de l'AG, anciens présidents et élus locaux, sont unanimes à imputer cette situation au président du club qui n'a pas su garder les bonnes relations avec le reste de la famille. «Le président du club, Nacer Maouche, a réussi à créer un vide autour de lui le plus rapidement possible par son arrogance, et ses insultes et injures envers les élus locaux, les anciens présidents du club et le reste de la famille mobiste, ce qui lui a valu cette situation d'impasse en plus de ses promesses non tenues en matière d'injection de 5 à 10 milliards de centimes dans les caisses du club lors de l'assemblée de son intronisation à la tête du club», nous déclare un élu local. Chose que réfute en longueur, en largeur et en profondeur, le président des Crabes qui a tout le temps crié au complot contre le MOB depuis qu'il a été élu président du club. «Les autorités locales, à leur tête l'APC de Béjaïa, ainsi que les industriels et autres investisseurs de la région sont à l'origine de la crise par leur léthargie qui marque l'inaction en faveur du club en matière de subvention», avait-il déclaré à chaque occasion. Comparativement aux saisons précédentes où la crise se déclarait à l'approche du mercato, cette saison la situation semble plus complexe que d'habitude. En effet, sans la tenue d'une assemblée générale annuelle pour présentation des bilans, la situation s'annonce plus confuse que prévue au point de décourager le seule prétendant à la présidence, Belaïd Ouzbidour, qui exige l'assainissement des situations administrative et financière. De son côté, le coach des Vert et Noir, Samy Bouskine en l'occurrence, qui a été le régulateur de la situation jusque-là par ses interventions auprès des joueurs notamment, appelle au calme afin de discuter sérieusement de la situation du club et d'éviter surtout le forfait le week-end prochain face à Skikda en déclarant: «J'appelle toutes les parties concernées et toute la famille du MOB à plus de sérénité et de calme pour revenir à de meilleurs sentiments afin de faire le déplacement de Skikda qui est impératif faute de quoi nous risquons beaucoup. Nous aurons 15 jours après ce match et je pense que c'est tout le temps qu'il faut pour discuter de la situation qui prévaut dans la maison dans le but de régler la situation et de repartir du bon pied, car évidemment rien ne va actuellement sans le règlement de la situation financière des joueurs, du staff technique et de l'encadrement.» Par ailleurs, après une grève de trois jours pour revendiquer leur dû, les joueurs du MOB semblent revenus à de meilleurs sentiments après l'intervention de quelques membres de l'AG afin de préparer leur déplacement à Skikda et d'éviter le forfait qui coûterait très cher au club.