Une grève de quatre jours est prévue à partir du 13 septembre prochain. Les adjoints de l'éducation ont décidé d'aller jusqu'au bout de leur revendication. Ils ont ainsi décidé d'un débrayage de quatre jours à l'échelle nationale, à savoir les 13, 14, 15 et 16 septembre prochains, correspondants à la première semaine de la rentrée scolaire. Le préavis de cette grève a été déposé préalablement au niveau du ministère de l'Education nationale et du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Contacté hier, le coordinateur national du Syndicat national des adjoints de l'éducation, Mourad Fertaki, a précisé à L'Expression que cette décision a été prise en réaction au «mépris affiché» par le ministère de tutelle. «Toutes les actions pacifiques que nous avons entreprises, nous les adjoints de l'éducation, depuis le mois d'octobre 2007 pour faire valoir nos droits, sont restées sans écho et ce, en dépit de leur légitimité», regrette le responsable du syndicat. M.Fertaki a indiqué aussi que «cette action sera reconduite mensuellement jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications». Il a aussi précisé que «nous avons décidé de ne plus geler notre grève. Nous l'avons déjà fait par le passé, mais le ministère de tutelle n'a pas respecté ses engagements». Les pourparlers, poursuit-il, «se sont bien déroulés au début. Nous avons même proposé un avant-projet de statut. Nous avons suggéré notamment, l'amendement de l'article 18 du statut actuel qui oblige les adjoints de l'éducation à assurer les permanences durant les vacances scolaires. Nous avons également proposé l'amendement de 11 articles». La coordination des adjoints de l'éducation, ajoute M.Fertaki, exige aussi «l'annulation de l'obligation de la formation pour les adjoints de l'éducation dont l'âge dépasse les 40 ans. Après l'élaboration des amendements, le contact avec les responsables du ministère a été rompu subitement et sans explication». Selon le représentant des adjoints de l'éducation, le nouveau statut particulier que ces derniers rejettent, a prévu une série de mesures ayant comme répercussion directe «la marginalisation systématique de ce corps». Cette catégorie a été «déclassée» à la catégorie 7 au lieu de 10. En plus, le droit à la promotion au poste de surveillant général a été supprimé. De ce fait, 80% des adjoints de l´éducation se trouvent condamnés à rester dans la même catégorie durant toute leur carrière. Pour rappel, la Coordination revendique la classification des adjoints de l´éducation à la catégorie 10 au lieu de la 7 qui est actuellement la leur. Elle demande également une réduction du volume horaire à 28 heures par semaine au lieu de 36 heures actuellement. Les contestataires réclament aussi l´ouverture de cycles de formation pour les travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires pour les adjoints de l´éducation ainsi que la suppression de la tournée des agents dans les salles de cours pour signaler les absences. Ils réclament, également, le rétablissement en leur faveur du droit de s'inscrire sur la liste d'aptitude au poste de surveillant général en se basant sur leur ancienneté et non pas sur leurs diplômes universitaires.