La grève des adjoints d'éducation est entrée, hier, dans sa deuxième journée, avec un taux de participation proche des 90%, selon les syndicalistes, et un taux dérisoire, selon les représentants des Directions de l'éducation. À Batna, la grève des adjoints d'éducation a consommé, hier, son deuxième jour. Le taux de débrayage reste sujet à controverses. Si du côté des adjoints d'éducation, ils le plafonnent à 90%, la Direction de l'éducation, par la voix de son secrétaire général, le minimise à 24,06% pour le premier jour. Loin des chiffres, les établissements du moyen et surtout du secondaire connaissent des perturbations en l'absence des adjoints d'éducation. Les cours sont perturbés par les élèves circulant librement dans les couloirs. Des adjoints d'éducation de Batna, contactés par nos soins, se disent décidés à faire la grève, mettant en jeu la rentrée scolaire, jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause. À Bordj Bou-Arréridj, les adjoints d'éducation ne décolèrent toujours pas. Face au silence du ministère de l'Education qui tarde à répondre à leurs revendications, ils ont mis leur menace de grève de quatre jours à exécution pour faire entendre leur cause. Selon le représentant local du Syndicat national des adjoints d'éducation, le taux de grève a atteint les 90%. “La grève d'aujourd'hui est le moyen de pression ultime pour faire entendre nos revendications socioprofessionnelles, dont la révision du statut particulier avec une classification du corps des adjoints d'éducation à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement, le droit à la promotion au poste de surveillant général, l'ouverture des cycles de formation pour le recyclage et la suppression de la permanence lors des vacances scolaires”, diront les adjoints d'éducation rencontrés dans un établissement scolaire de la ville. Dans plusieurs établissements scolaires, les inscriptions sont suspendues jusqu'à jeudi prochain, date de la fin de la grève. À Constantine, selon M. Fartaki, coordinateur régional du SNAE, le taux de débrayage dans le Vieux-Rocher était de l'ordre de 68% pour le premier jour. Côté Direction de l'éducation, ce taux est jugé fantaisiste et le débrayage est dans “des proportions insignifiantes”, pour reprendre les termes d'un de nos interlocuteurs.