Alors que les médecins grévistes menacent de sortir dans la rue ce mercredi, les travailleurs de l'éducation décrètent une grève cyclique de 10 jours chaque mois. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) a entamé hier son débrayage de quatre jours reconductible jusqu'au 3 février prochain. Ce syndicat est soutenu dans son mouvement de protestation par trois syndicats autonomes, à savoir le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), le Syndicat algérien des travailleurs de l'éducation et de la formation professionnelle (Satef) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Les syndicats, qui ont pour la plupart tenu des assemblées générales jeudi dernier, dénoncent «les atermoiements du ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, quant à la concrétisation des revendications des travailleurs de l'éducation», nous dit-on. Bien que cette grève n'a pas été suivie selon nos correspondants, les protestataires sont, toutefois, déterminés à aller jusqu'au bout. Contacté par nos soins, le coordinateur national des adjoints de l'éducation, Mourad Fertaki, a indiqué que le syndicat compte «entamer une grève cyclique allant jusqu'à 10 jours et ce pour chaque mois si on refuse de nous entendre». Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation exige de la tutelle la «réhabilitation de tous les adjoints d'éducation, au nombre de près de 40.000 à l'échelle nationale dont 2% sont titulaires d'une licence de fin d'études, dans le corps pédagogique». Dans ce contexte, il a précisé qu'«auparavant, nous avions le droit de postuler au poste de surveillant général de l'éducation, après 10 ans d'expérience. Avec la nouvelle loi, seuls les universitaires ayant une expérience de deux ans peuvent y accéder». Cette loi exige de toute personne voulant postuler au poste d'adjoint principal d'éducation, un diplôme universitaire. «Chose que nous n'avons pas, puisque nous avons été recrutés dans les années 80 avec le niveau de terminale», souligne notre interlocuteur. Dans une déclaration précédente, le ministre de l'Education nationale avait annoncé une révision de la classification des adjoints de l'éducation à l'issue d'une réunion ayant regroupé le bureau national du Snte et les représentants du ministère, mais la coordination a été surprise de constater que l'adjoint principal d'éducation a été rétrogradé de la catégorie 10 à la catégorie 8, alors que l'adjoint d'éducation a été maintenu à la catégorie 7 avec la condition de poursuivre une formation spécialisée pour prétendre à une promotion, cela bien qu'il ait le même niveau que les travailleurs des autres branches classés aux catégories 10 et 11. De leur côté, les médecins généralistes et spécialistes poursuivent toujours leur grève entamée depuis près de deux mois. Le débrayage a été suivi par «l'écrasante majorité des praticiens à travers le territoire national et connaît une mobilisation qui ne cesse de se renforcer. Celle-ci a dépassé les 80% à l'échelle nationale», affirme le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Dr Lyès Merabet, joint hier par téléphone. Notre interlocuteur a réitéré l'appel aux adhérents à poursuivre leur mouvement de protestation en organisant des sit-in, chaque mercredi, au niveau des établissements hospitaliers à travers les wilayas du pays, sans oublier la grande marche prévue ce mercredi à partir du CHU Mustapha-Bacha vers la présidence de la République à Alger. La révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire, figure parmi leurs principales revendications.