Nouveau week-end et nouvelles tenues pour les élèves, mais mêmes erreurs dans les manuels scolaires. Les bambins redécouvriront les bancs de l'école aujourd'hui avec plein de nouveautés. Des aménagements d'horaires ont été effectués pour parvenir à un dispatching adéquat des programmes scolaires. Cette décision vient en réponse à l'exigence de s'adapter au nouveau week-end et à la réduction des jours de la semaine pendant lesquels les cours sont dispensés. Cette année, le gouvernement a voulu aussi procéder à une petite révolution sociale. Le fait d'avoir imposé des uniformes vise, en premier lieu, à éliminer tous les aspects extérieurs des disparités sociales. Et encore là aussi, le ministère a omis d'éclairer les parents sur les nuances du bleu et du rose. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a assuré que les élèves des cycles primaire et moyen doivent porter des tabliers de couleur bleue pour les garçons et rose pour les filles et qu'il importe peu que la couleur soit foncée ou claire. Voilà qui met fin à une polémique. Il reste à présent aux parents de trouver les magasins disposant de ces produits. Ils doivent ajouter ces dépenses à celles nécessaires pour l'achat des manuels scolaires et autres fournitures. C'est le prix à payer pour l'éducation des enfants, encore faut-il que le système scolaire offre réellement des opportunités de former des citoyens aptes à s'adapter à la vie en communauté qui se réalisent intellectuellement et humainement, et non des êtres en rupture totale avec la société. Au vu des erreurs dans la conception des manuels scolaires qui persistent toujours, il y a des doutes que les élèves puissent un jour être dotés de schémas de réflexion aptes à les doter d'un esprit scientifique. Et ce n'est pas parce que le pays consacre un quart de ses dépenses à l'éducation que la qualité de l'enseignement suit forcément. Bien au contraire, le secteur n'échappe pas aux critiques des spécialistes et des politiques. Les réponses du gouvernement empruntent souvent des chemins technicistes. On compte ainsi le nombre de salles et le nombre de sièges pour témoigner ce qui est qualifié des avancées de l'école. Il y a même un programme d'équipement informatique censé participer à rattraper le gap avec les autres nations dans l'utilisation des nouvelles technologies de l'information. Les chiffres du ministère font ressortir que des laboratoires scientifiques sont prévus dans 720 collèges et 550 lycées. Toujours sur l'aspect quantitatif, le ministère est heureux d'annoncer la production et la diffusion des manuels scolaires pour couvrir la totalité des besoins estimés à près de 58 millions de manuels. En matière de ressources humaines, il y a eu le recrutement de 11.936 nouveaux agents. Le plan de formation a, quant à lui, touché 77.000 enseignants du primaire et 54.000 du moyen. Ces efforts ne sont pourtant pas suffisants pour parvenir à un niveau irréprochable dans la prise en charge des élèves. La persistance du phénomène des échecs scolaires est la preuve que les personnes scolarisées ne trouvent pas toujours les conditions de leur épanouissement dans l'école. Pourtant, il a été annoncé que le taux d'occupation des locaux dans le primaire est de 30 élèves par classe et que pour l'encadrement, il y a 20 élèves par enseignant. Les données font également ressortir que 155 nouveaux manuels ont été homologués et tirés à presque 300 millions d'exemplaires. D'autres services sont disponibles à l'école. Plus de 97% des enfants bénéficient d'une couverture sanitaire, alors que le taux de couverture des cantines scolaires est de 73% en 2008 avec près de 2,8 millions de rationnaires.