Le département de Amar Ghoul assure qu'il mettra en place toutes les commodités nécessaires et autres mesures d'accompagnement requises afin de garantir des prestations de qualité conformes à cette oeuvre. A l'instar des autres pays, l'Algérie a décidé que son autoroute sera payante. Les études de péage et des installations d'exploitation de l'autoroute sont achevées à 100%. Les appels d'offres nationaux et internationaux portant sur la réalisation des installations d'exploitation telles que les bâtiments d'exploitation, les auvents et les gares de péage, seront lancés durant ce mois. Ils concerneront notamment les aires de repos, les points de contrôle de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, les maisons cantonnières. Autrement dit, le lancement des travaux pour les gares de péage, les aires de services et les centres d'entretien, est prévu pour la fin de l'année en cours. L'Etat a déjà décidé d'attribuer à 100% la gestion des aires de services à Naftal. Ces derniers seront dotés de stations-service, de motels, d'espaces informatiques, de banques, de postes, d'aires de détente, vitrines d'artisanat, d'aires de jeux pour enfants ainsi que divers équipements de commerce, restauration et commodités aux normes internationales. Dans cette optique, ce sera à Naftal de traiter avec les investisseurs désirant assurer une activité parmi celles mentionnées. Concernant la gestion de cet ouvrage, outre les aires de services, elle sera attribuée à un grand opérateur de renommée mondiale, et ce, pour une période de cinq années. Cette politique permettra à l'Algérienne des autoroutes d'acquérir une certaine expérience et une certaine maturité en matière de gestion pour pouvoir assurer, à elle seule, la gestion de cet ouvrage. Le ministère des Travaux publics assure qu'il mettra en place toutes les commodités nécessaires et autres mesures d'accompagnement requises afin de garantir des prestations de qualité conformes à cette oeuvre. Pour les gares de péage, il est prévu d'installer plus de 55 gares. C'est-à-dire une gare de péage tous les 35 km environ. L'interdistance sera arrêtée en fonction des appels de trafic. Dans chaque wilaya, on a prévu d'installer au minimum un poste de péage. Car il y a des wilayas où il sera procédé à l'installation de plus de deux postes. Officiellement, 48 gares de péage sont prévues sur échangeurs et 7 autres en pleine voie. Il ne s'agit pas de bretelles habituelles, mais d'échangeurs avec gare de péage, parking et autres équipements. Concernant le nombre de voies, ou cabines de péage, attendus dans chaque gare de péage, il sera arrêté en fonction du trafic de l'échangeur. Des gares à pleine voie seront installées dans les grandes villes et dans les deux principales cabines situées aux frontières avec la Tunisie et le Maroc. S'agissant des aires de repos, il est prévu la création de 38 couples aires de repos pour une interdistance de 25 km. C'est-à-dire 76 aires de repos dans les deux sens. Ils seront dotés de toutes les commodités. Pour ce qui est des stations-service, il est prévu d'en installer plus d'une vingtaine. Afin de répondre aux exigences techniques, une aire de service est prévue tous les 60km. En général, 18 couples sont prévus, c'est-à-dire 36 aires de stations en pleine voie et 8 sur échangeurs. Concernant le système de péage, les usagers auront le choix entre le système ouvert ou celui fermé. Pour ce dernier, on procède à un mode de paiement selon la distance parcourue. L'usager paie seulement, à la sortie de l'échangeur, le kilométrage effectué. Par contre, le système ouvert est un forfait qui ne dépend pas de la distance parcourue. Pour la tarification, aucune information sur le prix du kilomètre n'a été rendue publique par le ministère des Travaux publics. Le ministre Amar Ghoul a rassuré, maintes fois, que le prix sera symbolique. Il a affirmé que le prix tiendra compte du pouvoir d'achat des citoyens. Le bureau d'études français, Scetauroute-Isis, désigné pour l'élaboration de l'étude de péage depuis la fin 2006, a remis son rapport final à l'AGA. Les tarifs catégoriels du péage kilométrique seront soumis à l'approbation du gouvernement. L'Algérie va opter pour un tarif de compromis qui permet d'avoir des recettes importantes et une attractivité de l'autoroute. Ce n'est pas le cas du Maroc et de la Tunisie qui appliquent le coût réel. Selon quelques informations, le prix du kilomètre sera de moins de 2 DA. Le ministre a affirmé, à maintes reprises, que la tarification sera moins chère par rapport au Maroc et à la Tunisie. Au Maroc, le prix du kilomètre équivaut à 3DA. En Tunisie, il ne dépasse pas les 2 DA. Une chose est sûre, à la lumière de cette déclaration, le prix du kilomètre en Algérie sera au-dessus de 2 DA.