Une grève illimitée paralyse les oeuvres universitaires-centre de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et ce, depuis le 9 septembre. Ce mouvement de débrayage, enclenché par les travailleurs, risque de s'inscrire dans la durée, puisque pour l'instant, aucune réaction n'est à relever chez les responsables. C'est du moins ce que rapportent les représentants de la coordination syndicale des résidences universitaires de Tizi Ouzou (affiliée à l'Ugta) et sous l'égide de laquelle la grève est initiée. Plusieurs revendications sont à l'origine du mécontentement des travailleurs. On peut citer la carrière professionnelle des travailleurs à assainir avec les promotions, les avancements et les confirmations qui tardent à voir le jour, d'après les concernés. Il est aussi demandé la régularisation des vacataires, le versement des salaires impayés depuis janvier 2008 à ce jour, ainsi que l'installation de la commission des oeuvres sociales. La coordination syndicale exige en outre la réintégration des travailleurs licenciés arbitrairement et enfin, la restitution des quatorze logements attribués par le recteur depuis 2001. Dans une déclaration rendue publique, hier, la coordination syndicale se montre d'une extrême virulence à l'égard du directeur des oeuvres universitaires-centre de Tizi Ouzou. La gestion de ce dernier est remise en cause par le syndicat. «Le directeur a osé apostropher les représentants des travailleurs et porter atteinte au conseil syndical en proférant des écarts de langage graves, au moment où les travailleurs des oeuvres universitaires-centre observent une grève générale illimitée depuis le 08.09.2009», relève la coordination syndicale dans sa déclaration. Le syndicat déplore la non-tenue des engagements du directeur quant à la résolution des problèmes soulevés. Par ailleurs, le conseil syndical en question «dénonce le silence complice du directeur général de l'Onou, un silence qui ne sert qu'à corser la situation conflictuelle et amplifier le foyer de tension». Enfin, le syndicat interpelle le ministère de l'Enseignement supérieur et les autorités de wilaya pour intervenir afin de dénouer la situation, en répondant par des solutions adéquates et urgentes aux revendications et attentes des travailleurs. En attendant, la grève se poursuit...