Décidément, rien ne va plus au sein de l'université Mouloud-Mammeri. Les grèves et les actions de protestation sont-elles devenues la seule manière de s'exprimer au sein de cette université où se décide le sort de pas moins de 40.000 étudiants? Tout porte à le croire si l'on recense le nombre d'actions de protestation enregistrées dans cette université, ces deux derniers mois. Après les étudiants de Boukhalfa, de Tamda et de Oued Aïssi, voici le tour des travailleurs des oeuvres universitaires de lancer un préavis de grève. Le débrayage sera enclenché à partir de mercredi prochain en l'absence de réaction des responsables du secteur. L'action de protestation est initiée par la Coordination syndicale des oeuvres universitaires centre de Tizi Ouzou, dépendante de l'Ugta. C'est suite à la négligence avérée des responsables du secteur et au non-respect du protocole d'accord signé conjointement avec le syndicat, qu'il a été décidé une grève illimitée. Cette action est motivée par la non-satisfaction de nombre de revendications présentées comme étant légitimes par les syndicalistes qui se sont présentés à notre bureau de Tizi Ouzou. Ces derniers précisent que les responsables se sont engagés pour que la commission des oeuvres sociales soit opérationnelle une fois le bilan moral déposé au niveau de l'Onou et une commission de l'audit diligentée afin de contrôler la gestion de la commission sortante. Nos interlocuteurs précisent que des engagements ont été pris afin que les salaires des contractuels soient versés au même titre que les titulaires, tout comme les salaires impayés de janvier 2008 à mars 2009. Le directeur général s'est engagé à les régulariser soit par voie de dérogation du ministre ou graduellement. Il est aussi question de régulariser toutes les situations inhérentes aux différents rappels, de même que des promesses ont été formulées sur la confirmation des travailleurs promus en 2007 et 2008. Lors de la réunion ayant abouti à un protocole d'accord, des décisions ont été prises sur la réintégration des travailleurs licenciés dans le cadre du plan de gestion de l'année précédente. Les syndicalistes ont également confié que les logements attribués par le recteur en 2001 devraient être restitués dans les meilleurs délais, toujours selon le protocole d'accord. Quant au problème de l'alignement des vacataires, le directeur général a expliqué que la revendication revêt un caractère national, de ce fait, elle doit faire l'objet d'une régularisation globale.