Cette caserne a été attaquée une première fois en 2008 quand une bombe a été déposée à l'entrée faisant plusieurs blessés parmi les policiers. Un important groupe terroriste a attaqué, avant-hier vers 22h, le siège de la brigade mobile de la police judiciaire de la ville de Draâ Ben Khedda. Située à la sortie ouest de cette ville, distante de 10 km de Tizi Ouzou, la bâtisse a essuyé des tirs nourris depuis les hauteurs boisées environnantes. Deux éléments qui étaient en faction ont été blessés, alors que parmi les assaillants, aucun bilan n'a pu être annoncé. Cette caserne a, pour rappel, été attaquée une première fois en 2008. Une bombe avait fait, par sa forte déflagration, plusieurs blessés parmi les policiers. Il est aussi à mentionner que cette ville a vécu, pendant les années 90, une activité terroriste accrue. Ce n'est qu'à partir de 2004 que la population de la ville a commencé à respirer la paix. Ce calme, bien que précaire, a aidé à la relance de l'activité commerciale malgré la proximité des zones encore infestées par des groupes terroristes activant dans la région. En effet, la ville de Draâ Ben Khedda est située entre le massif forestier de Sidi Ali Bounab et la région de Sidi Naâmane, tous deux fiefs des éléments terroristes encore en activité. Les maquis en question ont, pendant toute l'année dernière et jusqu'à aujourd'hui, été marqués par une forte présence terroriste et la multiplication des attentats et attaques contre les forces de sécurité. La ville de Tadmaït, à elle seule, a vécu, à deux reprises, des attentats kamikazes qui ont coûté la vie à des policiers ainsi que des civils. Du côté de Sidi Naâmane, la situation n'est guère reluisante. Les populations harcelées ont dû rejoindre des villes comme Draâ Ben Khedda et Tizi Ouzou. Notons également que cette attaque n'est qu'une suite de l'activité terroriste qui a duré tout le mois de Ramadhan. Les assauts contre les éléments des forces de sécurité durant ce mois ont fait une dizaine de blessés et un mort. La localité de Takhoukht, près de Oued Aïssi, à l'est de la ville de Tizi Ouzou, a eu la palme en nombre d'attentats. Cette activité terroriste accrue conjuguée aux kidnappings et aux enlèvements qui ont été les plus nombreux dans toute la région. Des familles ont dû payer des rançons pour libérer leurs enfants des griffes des ravisseurs.