Quelque 1855 visas d'importation d'instruments de mesure ont été accordés cette année. Une discipline essentielle dans l'industrie, telle est aujourd'hui la science de la métrologie dans le monde. Pour oeuvrer dans le sillage de cette activité hautement économique, doublé d'une force de compétitivité certaine, l'Algérie doit procéder à une mise à niveau de ce secteur en pleine mutation par rapport aux exigences de l'Union européenne (UE). Cette opération n'est possible qu'à travers une formation et une assistance technique à même de protéger l'économie nationale sur le plan des échanges nationaux et internationaux. Cette mission importante de l'Office national de la métrologie légale (Onml), nom donné à la science de la mesure, a été soulignée hier à Alger par son directeur, Sid Ali Réda Ben El Kheznadji, à l'occasion de la célébration de la 13e Journée nationale de la métrologie légale. Le directeur de l'Onml a déploré «le manque de moyens et d'effectifs de l'Office pour mener à bien cette mission de contrôle des instruments de mesure». Il a, en outre, souligné l'impérative «nécessité de fabriquer localement les appareils de poids et de mesure pour réduire la facture importante qu'il a jugée trop onéreuse». Pour ce faire, il a préconisé un encouragement appuyé aux investisseurs afin de «gagner du temps et économiser des devises» et d'ajouter que «les pouvoirs publics et les opérateurs économiques devraient travailler en étroite collaboration pour développer une industrie de fabrication et de maintenance des appareils de poids et de mesure». Il est opportun de relever à cet égard la présence dans la mini-exposition d'appareils de mesure initiée lors de cette journée dans les locaux de l'Hôtel Hilton, de l'Entreprise nationale d'«Appareils de mesure et de contrôle (AMC)», une des plus importantes entreprises d'Afrique selon un représentant du ministère. Cette entreprise fabrique et contrôle des appareils de comptage dans les domaines du gaz, de l'électricité, de l'eau, de l'essence et produit également des disjoncteurs. Des contrats de partenariat ont été signés avec des firmes internationales comme la française Sagem pour la fabrication de compteurs électriques, et son compatriote Actaris (ex-Schlumberger) pour le gaz, avec l'américain Sensus pour les compteurs d'eau, la suédoise Desser Wign pour les compteurs de distribution d'essence, la fabrication sous licence ABB de disjoncteurs ou encore de mano-détenteurs de gaz avec une société allemande. El Kheznadji a rappelé les efforts de l'Office en vue de réaliser un laboratoire central de métrologie de référence dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah (Alger) pour permettre à l'Algérie de se soustraire progressivement de sa dépendance en la matière vis-à-vis de l'étranger. Lors de cette rencontre, placée sous le signe de «l'investissement dans le domaine des services de métrologie», et présidée par Hamoud Benhamdine, représentant le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, il a été indiqué que plus de 80% des dossiers d'approbation ont été assainis par les inspections des annexes régionales. Dans son intervention, Benhamdine a également mis l'accent sur l'opportunité de l'investissement dans la métrologie. «La facture d'importation des appareils de poids et de mesures est énorme et nous devons encourager les investissements afin de les fabriquer en Algérie et gagner ainsi en temps et en argent», a affirmé M.El Khaznadji. Parlant de l'importance de cette science, il a mis en exergue son aspect «sécurisant et son rôle d'assainissement du marché».